Sans doute mes parents vont-ils essayer de mettre à profit ces quelques heures pour boire un peu de champagne ou bien manger un bon steak ou encore les chocolats arrivés directement de la Maison Blanche de Châtillon (merci tata Isabelle). En ce qui me concerne, je vais consacrer un peu de ces quelques heures à rédiger le dernier post de 2007 et vous conter notre week-end riche en neige (plutôt récurrent comme thème), en ballades et en photos.
Remontons donc un peu dans le passé proche pour commencer par la journée de samedi.
A peine sortie du lit, et après le petit déjeuner, j'ai passé un peu de temps à lire mon dernier bouquin traitant de l'évolution de la chenille à travers les saisons. Je ne vous donne ici qu'un aperçu de ma séance de lecture.

C'était un peu l'aventure, la poussette sur les trottoirs bien enneigés, ça secoue.










Le lendemain c'était dimanche. Journée pour dormir le matin, pour ceux qui le peuvent.
Journée pour des expériences routières des plus étranges pour d'autres. Après le déjeuner nous sommes donc montés en voiture direction l'est, le jour levant, la nouvelle année précoce et la plaine.
Et oui la plaine.
A perte de vue la plaine.
Recouverte de neige, et donc, fatalement, pour des parents un peu obnubilés, une source inépuisable de raisons de s'arrêter sur le bord de la route glacée pour prendre des photos. Je vous laisse évaluer la pertinence des sujets sélectionnés.
Donc la route.



Cet endroit s'appelle Severance. Un croisement planté au milieu de la plaine, avec son saloon à vendre, ses deux rues désertes, son post office et même sa propre devise. Trrrrès chic!
Ultime surprise: le saloon à vendre servait des huîtres (?!??). On n'en saura sans doute jamais plus. Les huîtres du far west resteront un mystère, enterré à Severance, CO.









Mais pas assez pour me réveiller.






Ca sonne comme ça, et c'est vrai: pire. Pire que tout. Cet endroit n'est même pas assez grand pour avoir deux routes qui se croisent ni même une station service. A peine quelques mobil-homes posés dans la neige, un liquor store (quand même) et un château d'eau avec la voie ferrée. Largement de quoi prendre des photos vous me direz. Alors, quoi?



Quelle drôle d'idée.
Déjà l'est, c'était vraiment saugrenu dans un blog sur l'ouest lointain. Mais alors le nord. Là, c'était vraiment une chose à ne pas faire. Et les effets indésirables n'ont pas mis plus d'un ou deux miles à se faire sentir, sous la forme d'un vent violent venu de l'ouest (bien sûr, l'ouest, c'est là où se trouve l'énergie, l'aventure et la montagne) et chargé de toute la neige descendue des rocheuses. Un truc incroyable.
Un truc à couper les routes et à faire de la musique jusqu'au mississippi.
Un truc à faire pleurer la prairie et à se demander ce qu'on fait là.
Alors, papa conduit et maman photographie et le kid dort.



Super non?
Non!
On fait demi-tour.

Ca c'est beau, une route bouchée, on ne voit pas à 100 mètres, un vent qui dévale de montagnes glacées et le train passe juste à côté de nous.


Qu'est-ce qu'on fait là déjà? Quelqu'un peut me le rappeller.
C'est la promenade du dimanche?
Ah? Intéressant.
J'ai faim, un peu.
On arrive bientôt?
Oui, oui. Juste le temps de quelques bourrasques. On reprend la route de l'ouest
Et tout de suite ça se dégage, un peu. On aperçoit les montagnes.







Et l'heure du goûter.


Alors on a lu un bouquin avec papa sur ... la photo (quelqu'un a dit monomaniaque?). Le cadeau de noël de mon papa sur les photographes américains des années 60 et 70, réalisme objectif, photo expérimentale, snapshots et autres idées étranges imprimées sur papier glacé. Tiens, Friedlander!



Voilà, voilà les aventures de notre dernier week-end de 2007.
Aujourd'hui le soleil est revenu, frais. Un lundi tranquille, un peu de travail, un peu de tétée, une robe rose, quelques courses.


Plus que 4 heures.