dimanche 30 mars 2008

Applebee's

Lecteurs, lectrices, que vous soyez assidus, occasionnels, branchés lapins, hypes black and white, mode pyjama orange, tempeh, post modernes, bruitistes, geeks, alpinistes, plutôt tailleur, friday-ware, parents, enfants, grand-parents ou que vous soyez atteints du severe delirium pre-jarmusch je vous souhaite bien le bonjour!
Cette semaine, tran qui lle.
Enfin, ça a commencé par une visite chez le médecin. Là j'attends et j'aime autant manger ma girafe plutôt que de penser à ce qui va arriver. Heureusement, ma capacité de projection dans l'avenir, même très proche type je suis dans la salle d'attente de l'hôpital donc le médecin ne va pas tarder à arriver avec ses grandes aiguilles, est plutôt limitée. Et c'est tant mieux.
Des tas de lbs, d'ozs et d'inches en plus. Je grandis bien et le docteur me trouve en pleine forme. Et j'ai le droit à mes vaccins.
Voilà une petite photo de Salud Family Health Center. Lieu on ne peut plus entouré de parkings et de lotissements bizarres, au nord de la ville. C'est là où je me rends pour savoir si je suis toujours dans la courbe, pour me faire faire des shots de drogues et pour rencontrer le gentil Dr. Seidman, le personnel bilingue anglo-espagnol, l'infirmière un peu déglinguée qui pèse en onces, mesure à la louche et fait les vaccins beaucoup moins délicatement qu'elle ne pourrait le faire.
Cette semaine, le printemps a connu de franches victoires et de sérieux revers. Mercredi il faisait 25°C, le printemps arrivait à grands renforts de lumière, d'odeurs, de t-shirts et de tongs et jeudi matin il neigeait.
Vendredi l'air est devenu un peu moins froid, hier il faisait à nouveau plus de 20 et ce matin...
Il neigeait à nouveau.
Une fois passée la séquence météo complètement wild de ce printemps du far west, tout s'est bien passé.
La pizza de la semaine.
Les fous rires, les jeux sur le tapis, les roulé-boulés, l'observation de la cuisine, la danse, le chant, les gazouillis, la lecture, les promenades autour du lac, les courses, les histoires d'éléphants.
Et les séances de réflexion sur la canapé entourée de mes nouveaux jouets. Merci maman, Stéphanie et Cédric.
Ces derniers jours mes parents ont entrepris de documenter ma grande passion pour les étiquettes de toutes sortes. Mais que dis-je ma grande passion? Ma frénésie quasi obsesionnelle pour les étiquettes. Quelque soit l'objet, même le plus intéressant, ma curiosité pour ce qu'il représente s'épuise beaucoup plus vite que l'attention que je peux porter à l'étiquette qui lui est attachée. C'est le cas pour le lange de la table à langer.
Le petit miroir accroché au tapis d'éveil.
Le pull de maman.
Et bien sûr la petite souris. A se demander comment la souris peut encore avoir une étiquette d'ailleurs.
Mon autre grand intérêt ces temps c'est de prendre un truc, que je peux soulever, et de le projeter dans les airs pour cogner toute surface alentour afin de produire un son.
Evidemment, il vaut mieux éviter de se trouver sur le passage de cet objet afin d'éviter tout choc plus ou moins élancé et par la même assez surprenant.
Ah oui! C'est facile ça. Plutôt que de s'écarter pour éviter le contact avec ce truc (sortes de bretelles à bavoir venues d'une de ces grands villes de l'est où on pense qu'on peut faire de l'utile, beau et ready-made), il préfère le mettre tout juste à ma portée pour jouer avec moi. C'est assez marrant.
Hier après-midi c'était donc un de ces après-midi où il faisait bon et on en a profité pour se faire une petite tournée de centres commerciaux en commençant par South College.
Puis, Centerra Promenade à Loveland, sur les bords de l'I-25. Charmant comme le nom l'indique.
En repartant on a quand même fait un crochet par downtown Lovelant, histoire de se promener un peu et de prendre quelques photos plus ou moins probables.
Comme ce cow-boy qui attend un train qui ne transporte plus d'or depuis longtemps.
Ou cet immense bâtisse sur le point de s'écrouler sous le poids du vent, de la rouille et du soleil plombé.
On s'est arrêté dans un bel endroit désert pour le goûter. On pouvait y trouver des serveuses en proie au désarroi le plus fifties qu'on puisse trouver à l'est des rocheuses, une tarte au chocolat amer, du café, de la glace et autres broutilles parfaitement inconséquente par rapport à la présence que chaque table d'un distributeur de serviettes en papier.
Et ça, c'est une invention magnifique.
Dés que je l'aperçus et que mon papa eut la gentillesse de le mettre à ma portée, je l'attaquai.
J'avais complètement achevé 5 serviettes quand on est parti.
Ce matin il neigeait. Je me suis levée de bonne heure et après une première tétée j'étais en pleine forme. Prête à prendre la route.
Et ce midi on a pris la route après un bon brunch, direction le Nebraska.
Le ciel s'était dégagé et on traversé une partie de la grande prairie, ses villages de poussière, le sage brush, les miroirs, les cilots et la wildlife.
Ce soir on dort à Scottsbluff, Nebraska. Il fait froid, la chambre est bleue.
Je vous souhaite une bonne nuit.

1 commentaire:

Sandrine a dit…

Il est quand meme temps que tes parents t'emmenent dans un diner ou il a un mini-jukebox a chaque table, pour qu'en poussant les boutons tu fasses renaitre Johnny Cash, Elvis Presley et Woody Guthrie...


Tu verras, ca vaut largement le dechiquetage de serviettes en papier.