Un post à lire sur une terrasse ombragée, une légère brise, la mer qui vous berce, une limonade bien fraîche. Vous voilà installé pour l'histoire du kid en Arizona.
Dans la semaine qui vient de s'écouler, il y a eu un 29 février, un week-end rallongé de 2 jours et j’ai pris mes premières vacances. Ca remue les vacances !
Et il fait chaud !
Jeudi soir, départ pour l’aéroport de Denver, direction Tucson en Arizona. Ca ne veut pas dire grand-chose pour moi, mais ça change, pour sûr.
Arrivés à l’aéroport, on fait la queue. Pour s’enregistrer et envoyer le siège auto en soute. Et puis pour passer le contrôle de sécurité. Une longue file. Epuisant et ennuyeux.On passe ce contrôle et on monte dans un train.Super ! Un train pour aller un peu plus loin dans l’aéroport.Et puis on attend encore. Excellente occasion pour une petite tétée.Regardez, c’est notre avion.Et puis on monte dedans et
Ca fait beaucoup de bruit, ça secoue, je tète. Et on a décollé, tranquilles. Denver brille dans la nuit, elle s’étend sur le front range, et on bifurque vers l’ouest au-dessus des rocheuses. C’est tout tout tout noir.
Je bricole avec tout ce que je peux pendant et à peine le temps d’entamer un deuxième magazine on est arrivé à Phoenix. Encore plus étalé dans le désert, ça brille, on descend.
Boum, on a atterri, ça ralenti, l’avion s’arrête. On descend, la poussette m’attend, on va récupérer nos bagages. Le siège auto est là, il manque le grand sac bleu, on attend, il est tard, j’ai faim, on attend. Et puis on va signaler que le sac manque, on donne les coordonnées de l’hôtel à Tucson, on va chercher la voiture et nous voilà sur la route. C’est tout noir, on somnole en route vers le sud, on imagine le désert qui nous entoure et on double de longues longues files de camions.
Nous voilà, Tucson, ses travaux sur la route, la 6eme avenue, Congress, Broadway. On y est Arizona Hotel.
Epuisés. Il est minuit.
Je me réveille. Tout le monde veut dormir sauf moi. C’est un peu dur.
2h30, je m’endors.
Papa dort, maman va se coucher.
C’est les vacances.
Dehors le soleil brille, le ciel est clair, la piscine est propre. Ca sent vraiment les vacances.
Je joue un peu avec mon grand-père.
Et on voit l’hôtel avec nos yeux un peu plus ouverts que la veille.Ce grand couloir d'hôtel ne vous rappelle pas un certain film très effrayant?Un petit déjeuner, tétée pour le kid, œufs aux bacons pour les cow-boys, fruits pour ma grand-mère.
Et nous voilà dehors…en t-shirt.
Il y a des palmiers dans la rue !
Original, non ?
Et plus de cactus, et plus de soleil. Incroyable !
Une fois parés on prend la direction du désert et les saguaros ne tardent pas à envahir le paysage. Etrange paysage.On s’arrête au international wildlife musem, il y a des tas d’animaux des tous les continents. Ca m’épate. Et puis on roule un peu plus vers l’ouest et on voit les premières fleurs du désert.
C’est l’heure du déjeuner. Un pique-nique pour les adultes, une tétée pour le kid et les miettes pour le cardinal.C’est un peu l’été. Vous avez vu mon chapeau tout neuf?
Dans le parc il y a des tas de fleurs et de cactus et même des colibrisEt ça me passionne du fond de ma poussette version été. Je joue avec mes pieds comme je ne pouvais jamais le faire avec les tenues d'hiver, et ça me fait bien rire alors je rigole et je parle et je gazouille et je raconte plein d'histoires.
Ah oui, c’est très grand les saguaros et il y en a plein dans le national park et c’est beau en fin de journée.
Même au crépuscule, c’est très beau et je regarde attentivement, tranquillement installée dans ma tenue d’été.
En rentrant sur Tucson, notre sac nous attendait à l’hôtel. Il avait été fouillé par les department of homeland security, qui avait tout mis sens dessus dessous. Ps très contents.
Allez on va au restaurant.
Bah oui, ce vendredi c’était le 29 février.
Et le 29 février des fois c’est l’anniversaire de quelqu’un. Celui de mon grand-père.
Cocktails, viande, cadeaux.
La nuit est calme downtown Tucson.
On rentre et tout le monde dort bien.
Le lendemain matin, on prend le petit déjeuner dehors. Je n’en reviens toujours pas.
Revigorés par la tétée, le café, les muffins et les fruits, c’est parti pour une petite promenade dans Tucson. A pied.
Dans le porte bébé et la poussette pour le kid.Ca commence par quelques grands immeubles et la cohue d’un samedi matin dans une grande ville.
Quelques vestiges de l’ancienne ville, avec des orangers à l’intérieur.Des petits bouts d’Amérique inondés de soleil.Une petite pause rafraichissante et c’est reparti vers une autre partie un peu ancienne. Plusieurs dizaines d’années.Et j’en profite pour découvrir quelques nouvelles textures, à l’ombrePour déjeuner on est allé sur la vibrante 4ème avenue. Décevante mais on y mange quand même et j’en profite pour m’habiller rock’n roll.
L’après-midi nous a mené vers l’université, le campus aux palmiers et son centre for creative photography qui abrite une très grande collection d’œuvres du collectif californien f-64 qui a défini toute une esthétique photographique dans les années 1930. Intéressant même si un peu figé dans cette période. Il y a quand même quelques superbes vues urbaines.Direction sud pour la fin du jour et l’ancienne mission San Xavier.C’était l’heure de la messe alors on s’est un peu promené en prenant des photos de cactus.Vous voyez la silhouette de cow-boy bicéphale qui dépasse de la montagne, c’est le kid qui porte son papa sur son dos.J’en ai profité pour un petit goûter.Et puis le jour s’est terminé, les cow-boys, les vrais, sont sortis de la messe et je m’en suis allée dans le couchant dans les bras de mon grand-père.
Direction la civilisation, Oracle road, l’étalement urbain et un hypothétique restaurant mexicain. Qui s’est avéré être un lieu extrêmement populaire, guacamole frais, mariachi, lumières rouges et rue déserte.Après ça j’étais prête pour un petit instant ludique avant de dormir.
Dimanche matin, gym, johnny cash et breakfast au diner sur Broadway.Bah oui, l’Arizona c’est aussi l’Amérique et on y trouve toujours de quoi compléter notre collection de diners, de serveuses aux vies étranges tannées par le vent, aux mains usées par le manche de la cafetière et poussées par les mythes de la France au désert.
Après ça on était prêt à monter au Mont Lemmon annoncé comme le seul endroit aux Etats-Unis où on peut passer du climat mexicain au climat canadien en moins de 30 miles. Baj voyons… Allons vérifier.
D’abord il faut traverser Tucson vers l’est. Et c’est grand, grand, l’impression que ça ne finit jamais. Et puis ça monte. Et ça photographie.
Toujours ces cactus qui se dressent sur le paysage et cette ville acentrique, incompréhensible, étalée au fond de la vallée.
Quand soudain, les saguaros disparaissent pour laisser le paysage aux seuls prairies et petits chênes. La température a chuté, le vent est frais. Environnement idéal pour une petite tétée et une ballade dans la montagne.
La montée fut épuisante alors j’ai dormi en redescendant. Pour être prête à manger mon éléphant en arrivant en bas, avant un copieux déjeuner de tétée.
L’ascension continue en voiture et le paysage change rapidement, le thermomètre chute et les climats deviennent de plus en plus nordiques.
Ca me laisse perplexe. Rien de tel que quelques rêves bercés par la route pour interpréter toutes ces nouvelles informations, ces variations climatiques et tout le concept de vacances où il n’y a même pas de tapis d’éveil et où la girafe à le goût de cactus.
En redescendant de la montagne on retrouve toute la variété de cactus du désert de Sonora. Lieu mythique qui s’étend autour de la frontière mexicaine du sud de la Californie à l’est de l’Arizona. Jadis sillonné par les Apaches et les héros légendaires de Blueberry et Cormac Mc Carthy. Et maintenant c’est le printemps et on peut y trouver quelques herbes vertes et craquantes au pied des saguaros centenaires.
Le dîner nous amène à l’Arizona Inn. Vénérable lieu, confortable et accueillant depuis 1930, abritant un hôtel et un restaurant dans de superbes bâtiments aux plafonds immenses et à la décoration sud-ouest et sophistiquée. Les adultes sont épatés mais ce lieu ne me revient pas et je ne suis pas de bonne humeur. Les cocktails et la nourriture sont excellents, les serveurs maniérés, la bibliothèque très confortable et tout le monde me trouve cute, même le monsieur avec un nœud papillon rouge. En fin de soirée je me suis calmée et je profite du lieu.
Et mes parents peuvent profiter du dessert.
Lundi matin, il faut déjà repartir. Je profite une dernière fois de la chambre d’hôtel, on range et nous voilà reparti.On prend un petit déjeuner à l’Université dans l’espoir d’y trouver des livres.Le croissant est bon mais la librairie n’est pas très intéressante.
On est peu déçu. Mais heureusement ce panneau, affiché sur les portes de tous les bâtiments du campus, nous rassure sur l’avenir de tous ces étudiants. Paix et santé pour tout le monde.A nouveau on sort indéfiniment de Tucson.Et voilà qu’au détour d’un ralentissement on croise des poppies égarées dans un lieu qui n’existe pas, au croisement d’une rue déguisée en boulevard, d’un parking pour monstres mécaniques, d’une sortie d’un quelconque commerce et d’un terre-plein gravillonné. Ces fameuses fleurs jaunes qui nous avaient fait rêvé quelques jours avant le départ, photographiées au pied des grands cactus. Trois jours qu’on les cherchait un peu partout. Et voilà qu’on les trouve dans l’espace le plus hostile et le plus inattendu. Hop une photo.
Vite, j’ai mal aux dents.
Plus tard, on fait un petit détour vers un parc, et on croise d’autre poppies, plus accessibles. J’aime beaucoup ça. C’est décidé, on va aller voir plus loin s’il y en d’autres.
Et nous voilà partis à marcher dans le désert.
Il y a de l’eau qui a dévalé de la montagne, une petite rivière entourée de cactus.
Et toujours ces cactus géants. Vous nous voyez tout là-bas à droite, au pied de ce géant, perdus dans le bush. C’est mon papa et moi. Debouts.
Il y des herbes, des fleurs, des oiseaux aux chants étranges, de la poussière et des cactus. C’est un endroit superbe. On doit faire demi-tour avant les poppies, mais le déjeuner, ça n’attend pas.
Une dernière vue de la vallée avant de reprendre la route vers Phoenix.
La route coupe droit dans le désert, laissant la montagne et ses neiges derrière nous.
Et finalement on les trouve ces fleurs. Sur le bord de la route, toutes jaunes, dans le désert. C’est bien le printemps.
On avance, on a un avion à prendre. La route nous amène à Florence, authentique ville du far west de la frontière. Avec du patrimoine et des rues désertes.
On mange en moins de temps qu’il ne faut à une tornade pour traverser Florence et on repart. Le désert se fait plus aride, on arrive sur une réserve indienne. Puis l’autoroute et Phoenix. Aéroport, check-in, car return, security, scan, chaussures, ceintures, poussette. Plus qu’à attendre. La journée de lundi se termine, on zone dans l’aéroport.
On embarque.
Sécurité, avion bondé, tétée pré décollage, le bruit, on est parti. Au revoir l’Arizona, le printemps et la chaleur.
Même pas fatiguée, je déchire des magazines et des paquets de cacahuètes gratuites pendant tout le vol. A l’arrivée, la poussette est là avec une atroce odeur de poisson, les bagages sont là, encore fouillés mais à l’heure. Il fait froid dehors, on récupère la voiture, on roule. 1h10 plus tard on est arrivé.
C’était super ces vacances. Ca me plait bien cette idée, il faudra qu’on recommence.
Mais je suis aussi contente de retrouver ma chambre, mon tapis, mon transat et la purée de carottes.
5 commentaires:
Rien de tel qu'une petite histoire avant de commencer à travailler.
Merci pour le récit de vos aventures, ça nous fait voyager!
Benoit les lunettes c'est trop la classe!
Bisous à vous trois
Isa, Lolo et Erell
Coucou,
Ouf, de retour. Ca fait plaisir d'avoir de vos nouvelles mais je garde la lecture pour ce soir.
Gros bisous de tous les Gachot
Alice tu es de plus en plus craquante.
Coucou. C'est encore moi. J'ai eu le temps de lire votre voyage. Merci beaucoup pour ces belles images et histoires.
Gros bisous à tous
Isabelle, Eric, Sébastien et Thomas
Ca a l'air de bien te faire rire, l'ete, j'ai hate de voir a quoi ca ressemble.
Et je suis sure que Johnny Cash te remercie d'avoir amene son esprit pres des poppies de l'ouest...
Salut Alice
tu diras ça à tes grands-parents citoyens : jouhier 49,04 lehuger 22,.. la droite 28,..
Voilou
Salut à tous
yannic
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