Ici jusqu'à ce soir c'etait la routine :
je mange,
je me promène,
voici la fameuse oie qui reste au lac car une de ses ailes est casséeet je joue
là je bouge tellement vite que vous ne pouvez même pas reconnaitre la girafe !! le kid est déjà le plus rapide de l'ouest !!
voici mes chaussures pour cet été (encore un peu grande !!)Ce soir mes grands-parents sont arrivés. Après un petit repas, on est tous allés se coucher car on était épuisé.
bonne nuit
mercredi 23 avril 2008
dimanche 20 avril 2008
Un samedi comme un dimanche
Bonjour à tous
Cette semaine a été ensoleillée et ça sent serieusement le printemps. Mon premier printemps. Il commence à avoir des feuilles aux arbres et même des fleurs, l'herbe est verte et l'air a pris une douce odeur.
Bref je me promène en manches courtes et les pieds à l'air et je reste des heures au parc à étudier l'herbe et mes jouets, c'est le printemps !!
J'ai beaucoup joué à l'intérieur aussi car il y a des chutes de neige et de températures surprises.
Vendredi nous sommes allées manger le midi avec papa et il faisait très beau. On en a profité pour faire le trajet à pieds (enfin moi j'étais en poussette).
Vu que papa doit partir dimanche et que le dimanche on a de nombreuses habitudes, on a décidé de faire tout ce que l'on fait un dimanche, samedi. Mais vu que c'est samedi, on a tout de même fait des trucs du samedi.
On est allé voir les séances du ciné où on ne peut pas aller
on a fait les boutiqueset mon papa, c'est le plus beau !!
Puis j'ai profité de papa pendant que calamity maman faisait des cookies.
Aujourd'hui dimanche c'est mon mensuversaire et tout va bien. Je rigole et fais des galipettes. J'en profite pour souhaiter des bons mensuversaires à Lubin, à Léonie et à Sacha.
Je me retourne toujours à coté du tapis d'éveil !!
Ce matin on s'est levé très tôt pour que papa prenne le car pour l'aéroport (j'essaye d'empêcher ma mère de trop râler car l'avion de papa a eu 4h30 de retard et papa a raté sa correspondance donc il dort à Miami et que le dimanche c'est un jour où on NE travaille PAS et prendre l'avion un dimanche c'est vraiment n... oh là là moi aussi je commence à râler !! ).
Pour finir des photos prises sur le vif
digne de Picasso.Je vais dormir maintenant car la semaine prochaine est chargée.
Cette semaine a été ensoleillée et ça sent serieusement le printemps. Mon premier printemps. Il commence à avoir des feuilles aux arbres et même des fleurs, l'herbe est verte et l'air a pris une douce odeur.
Bref je me promène en manches courtes et les pieds à l'air et je reste des heures au parc à étudier l'herbe et mes jouets, c'est le printemps !!
J'ai beaucoup joué à l'intérieur aussi car il y a des chutes de neige et de températures surprises.
Vendredi nous sommes allées manger le midi avec papa et il faisait très beau. On en a profité pour faire le trajet à pieds (enfin moi j'étais en poussette).
Vu que papa doit partir dimanche et que le dimanche on a de nombreuses habitudes, on a décidé de faire tout ce que l'on fait un dimanche, samedi. Mais vu que c'est samedi, on a tout de même fait des trucs du samedi.
On est allé voir les séances du ciné où on ne peut pas aller
on a fait les boutiqueset mon papa, c'est le plus beau !!
Puis j'ai profité de papa pendant que calamity maman faisait des cookies.
Aujourd'hui dimanche c'est mon mensuversaire et tout va bien. Je rigole et fais des galipettes. J'en profite pour souhaiter des bons mensuversaires à Lubin, à Léonie et à Sacha.
Je me retourne toujours à coté du tapis d'éveil !!
Ce matin on s'est levé très tôt pour que papa prenne le car pour l'aéroport (j'essaye d'empêcher ma mère de trop râler car l'avion de papa a eu 4h30 de retard et papa a raté sa correspondance donc il dort à Miami et que le dimanche c'est un jour où on NE travaille PAS et prendre l'avion un dimanche c'est vraiment n... oh là là moi aussi je commence à râler !! ).
Pour finir des photos prises sur le vif
digne de Picasso.Je vais dormir maintenant car la semaine prochaine est chargée.
dimanche 13 avril 2008
more road trip
Je vous ai laissés le premier soir sur notre route.
Ce n'était que le début de ce long périple sur la grande plaine.
Le lendemain, d'autres miles, d'autres paysages et d'autres routes nous attendaient. Et pour bien démarrer cette journée, on a pris un bon petit déjeuner. Délicieux même!
Voilà cette gentille dame qui nous a accueilli, qui a préparé le petit déjeuner et qui avait envie de discuter un peu avec moi.
Pendant la nuit il avait neigé et tout était recouvert de blanc. C'était très beau même si la lumière n'était pas forcément la plus favorable.
Et puis c'est lé début de la route. La plaine nous fait tous réfléchir à ce qui a bien pu amener les pionniers sur ces terres plates et étranges.
On rencontre aussi des trucs un peu plus surprenants, comme ce supermarché en plein air de pièces de tracteurs.
Au détour d'un virage, en haut d'une petite côte, on est surpris par le début des sand hills. Juste là, elles débutent, de vraies hills, paysage doucement chaotique, recouvert de blanc et de gris, ce gris épuisant et lumineux du ciel de ce jour-là.
Alliance. La ville des sand hills.
Merveilleuse ville des sand hills. Beaucoup moins d'or qu'à sad hill, moins de musique aussi et plus de lieux abandonnés, de lieux presque fantômes et de commerces survivants. On a croisé quelques piétons, quelques voitures qui roulaient sur les rues pavées construites en une ère plus glorieuse pour cette ville de voies ferrées.
Pas de café.
Juste une boulangerie vide qui vend de l'eau chaude. Suffisant pour se restaurer et jouer un peu en-dehors de la voiture.
Quand on reprend la route, c'est la highway 2 qui traverse les hills vers l'est en suivant la voie ferrée.
Le paysage est toujours aussi étrangement vide et bosselé.
On croise quelques maisons des premiers migrants.
Ca nous amène à Anselmo pour la nuit.
Un bed and breakfast avec un grand lit où je peux jouer avec les quelques jouets qui sont partis sur la route avec nous. Ca fait du bien de sortir de la voiture pour bricoler avec quelques étiquettes et lire un peu de l'histoire de la chenille.
Ce soir on mange mal dans un endroit déglingué.
Le lendemain matin nos hôtes sont déjà partis quand on descend prendre le petit déjeuner. A notre décharge, on a changé de fuseau horaire quelque part au milieu des dunes. Ca nous donne l'occasion d'apprendre l'histoire des Mason à travers les collections de photos accrochées dans toute la pièce. Edifiant.
Voilà où habitent les Mason.
Avant de repartir, on fait un petit tour dans Anselmo. Quoique faire un grand tour dans Anselmo s'avèrerait certainement difficile. Va pour le tour rapide disons. C'est aussi l'inauguration du nouveau sac vert qui remplace le porte bébé bleu pour mes promenades à pied.
Aussi étrange, improbable, surréaliste, limite dada que ça puisse paraître, il y a une cathédrale à Anselmo, Nebraska (98 habitants). Une oasis spirituelle au milieu de cette océan de collines à bétail, de mines et ranchs gigantesques. La lecture du livre d'or ne nous apprend rien sur la raison de sa présence très exactement là. C'est juste ainsi. Il y a une cathédrale sur la prairie.
Un peu plus loin on arrive à Broken Bow, capitale haute en couleur du conté de Custer. Il y un café qui attire les travailleurs, les touristes, le kid et même des cow-boys.
Ce jour là, le ciel est plus clément avec nous. Il est immense et la lumière est plus apaisante que la veille. La route s'étire et on avance plein est.
Et on rejoint l'autouroute, dernière ligne droite vers Lincoln. La I-80 file à travers les champs à perte de vue et la moindre bosse dans le paysage est bonne à photographier. Surtout que le crépuscule approche et que les soirs lumineux ne sont pas si nombreux dans cet endroit du pays.
Lincoln, Nebraska. Notre destination. Fin de notre avancée vers l'est.
On s'installe dans un grand hôtel du centre ville.
Dans notre chambre il y a un canapé où je peux m'installer pour lire le journal, jouer avec mes lapins. C'est aussi dans le salon que nous avons installé mon lit pour ce séjour. Il y aussi un petit coin cuisine, un bureau, 2 télés, une cafetière et de l'internet.
Je reçois aussi papa pour une franche partie de rigolade à son retour du boulot.
Et maman profite du lit immense dans la chambre.
Nous passons quelques jours à Lincoln et pendant que papa discute avec ses collègues, maman et moi en profitons pour visiter la ville. Quand le temps le permet. Le printemps n'est pas vraiment plus avancé ici qu'à Fort Collins, et il fait froid.
Une ville américaine avec des grandes rues dans le business downtown, quelques lieux plus colorés fréquentés par les étudiants qui ont la chance d'avoir un campus dans la ville.
Des tours moyennes qui abritent quelques banques de plaine.
LE capitol. Oui, parce que Lincoln est la capitale de l'état du Nebraska.
Quand même.
Lincoln a aussi conservé une vieille partie de la fin du 19ème siècle. Les entrepôts ont été transférés en cafés, restaurants et magasins. La gare reste. Il y a un train de voyageurs par jour qui arrive de Chicago et un autre qui vient de San Francisco.
Le campus de University of Nebraska at Lincoln.
Quelques beaux buildings, signes extérieurs de prospérité de la ville.
Et comme c'est une capitale un peu civilisée, on y trouve des cocktails.
C'est aussi ce soir-là que papa m'a prise en flagrant délit de gouter du chocolat pour la première fois. Oui parce que maintenant non seulement je mange un peu de nourriture solide mais je commence aussi à ouvrir la bouches quand papa et maman me tendent le doigt pour gouter quelque chose.
Après Lincoln, c'était la route dans l'autre sens, vers l'ouest, à la frontière sud du Nebraska.
Plus de champs.
Et de fermes.
Et de petites villes sur la route du far west.
Et la highway 136 qui fonce vers les rocheuses et la Californie.
Le soir on s'arrête à Cambridge. Un beau bed and breakfast.
Et le pire burger de tout le far west. Voire plus loin. N'en parlons plus.
Il y a toujours de l'internet et une petite télé.
Le lendemain matin on se prépare pour notre dernière journée de route vers les rocheuses et la maison. Je joue un peu avec papa avant de descendre au petit déjeuner raconter un peu d'histoires de petite cuillère à notre hôtesse qui me trouve très sympathique.
Sur la route on s'arrête à North Platte pour reprendre l'autouroute.
On fait le tour de la maison de Buffalo Bill.
Et on fonce vers le Wyoming.
Et nous y voilà, sur la I-80, juste après une dernière petite pause au Nebraska.
Un détour pour Cheyenne pour un café et quelques vêtements de cow-boys.
Et une botte de cow-boy sous le soleil.
Jésus nous aime à la station service. Tout va bien, plus que 50 minutes avant d'être de retour.C'était la fin de ce premier voyage sur la route. Fin de la succession de points sur la carte du midwest. Fin de notre collection de lieux abandonnés.
Des villes d'un autre temps.
Où le shériff faisait la loi et était logé aux frais de la communauté.
Des supermarchés.
Des commerces jadis prospères.
Des stations service.
Et même un motel abandonné et au toit éjectable laissé là au bord de la highway 60. Il y avait une piscine.
Parfois on a aussi trouvé des beaux bâtiments restaurés.
Le premier bed and breakfast à Scottsbluff.
Quelques 'vieux' buildings.
Ou encore la grange de Buffalo Bill.
Evidemment, on a trouvé des tas d'endroits bizarroides. Pas vraiment abandonnés, mais très étranges.
Le gun mart de Scottsbluff. Bah oui, il faut bien que le kid se défende contre les méchants, les voisins, l'état fédéral et toute autre menace à notre belle communauté qui prospère sur les bases saines du libéralisme puritain.
Des saloons ayant tous atteint un degré plus ou moins avancé de glauque déglingué.
Des photographes !?! Aussi étrange que cela puisse paraitre on a vu beaucoup de photographes. Il semble qu'ils arrivent à survivre dans ces contrées ou rien ne vaut une photo de famille posée dans un cadre parfaitement artificiel à la lumière blafarde. Toutes les vitrines étaient du meilleur goût, bien sûr.
Des hôtels un peu sordide, comme le Pawnee de North Platte, ancien bel hôtel qui semble désormais abriter une sorte de freak show un peu triste.
Et puis ce lieu on ne peut plus douteux, coincé entre la voie ferrée, les immenses cilots et une station service abandonnée.
Comme la plupart de ces routes suivaient la voie ferrée, on a aussi croisé beaucoup de trains. Dans les sand hills on a même croisé plus de trains que de voitures et de camions réunis.
On a même doublé un train quelque part dans les collines.Et aussi implacable que les tempêtes de neige, aussi régulier que les villes sur la prairie, aussi fou que les pionniers, il y avait systématiquement un bureau de poste dans tous ces villages, quelque soit l'état d'abandon ou de prise au vent.
Même les banques n'ont pas résisté aux post offices.
Ultime repaire des cow-boys en route vers un ouest.
Juste parce que des fois il faut dire les mots en plus de les écrire, il reste aussi des cabines téléphoniques reliées au reste du monde, au-delà de la plaine.
Voilà qui clôt ce récit de mon premier voyage sur la route. J'avoue que j'ai beaucoup dormi, mais j'ai aussi joué avec mes chaussettes, bricolé au fond de mon siège, mangé dans des endroits incongrus et profité un peu de la voiture pour faire des rêves d'un autre genre.
J'étais contente de rentrer pour retrouver mon tapis, mon monde, mon lit et le brunch du dimanche.
Dans la semaine qui a suivi, papa est parti en Norvège, le temps à Fort Collins était exécrable et j'ai joué avec maman. Aujourd'hui c'était le premier vrai jour de printemps et j'ai joué une heure au parc avant de rentrer pour le barbecue.
Bonne semaine à vous tous.
Ce n'était que le début de ce long périple sur la grande plaine.
Le lendemain, d'autres miles, d'autres paysages et d'autres routes nous attendaient. Et pour bien démarrer cette journée, on a pris un bon petit déjeuner. Délicieux même!
Voilà cette gentille dame qui nous a accueilli, qui a préparé le petit déjeuner et qui avait envie de discuter un peu avec moi.
Pendant la nuit il avait neigé et tout était recouvert de blanc. C'était très beau même si la lumière n'était pas forcément la plus favorable.
Et puis c'est lé début de la route. La plaine nous fait tous réfléchir à ce qui a bien pu amener les pionniers sur ces terres plates et étranges.
On rencontre aussi des trucs un peu plus surprenants, comme ce supermarché en plein air de pièces de tracteurs.
Au détour d'un virage, en haut d'une petite côte, on est surpris par le début des sand hills. Juste là, elles débutent, de vraies hills, paysage doucement chaotique, recouvert de blanc et de gris, ce gris épuisant et lumineux du ciel de ce jour-là.
Alliance. La ville des sand hills.
Merveilleuse ville des sand hills. Beaucoup moins d'or qu'à sad hill, moins de musique aussi et plus de lieux abandonnés, de lieux presque fantômes et de commerces survivants. On a croisé quelques piétons, quelques voitures qui roulaient sur les rues pavées construites en une ère plus glorieuse pour cette ville de voies ferrées.
Pas de café.
Juste une boulangerie vide qui vend de l'eau chaude. Suffisant pour se restaurer et jouer un peu en-dehors de la voiture.
Quand on reprend la route, c'est la highway 2 qui traverse les hills vers l'est en suivant la voie ferrée.
Le paysage est toujours aussi étrangement vide et bosselé.
On croise quelques maisons des premiers migrants.
Ca nous amène à Anselmo pour la nuit.
Un bed and breakfast avec un grand lit où je peux jouer avec les quelques jouets qui sont partis sur la route avec nous. Ca fait du bien de sortir de la voiture pour bricoler avec quelques étiquettes et lire un peu de l'histoire de la chenille.
Ce soir on mange mal dans un endroit déglingué.
Le lendemain matin nos hôtes sont déjà partis quand on descend prendre le petit déjeuner. A notre décharge, on a changé de fuseau horaire quelque part au milieu des dunes. Ca nous donne l'occasion d'apprendre l'histoire des Mason à travers les collections de photos accrochées dans toute la pièce. Edifiant.
Voilà où habitent les Mason.
Avant de repartir, on fait un petit tour dans Anselmo. Quoique faire un grand tour dans Anselmo s'avèrerait certainement difficile. Va pour le tour rapide disons. C'est aussi l'inauguration du nouveau sac vert qui remplace le porte bébé bleu pour mes promenades à pied.
Aussi étrange, improbable, surréaliste, limite dada que ça puisse paraître, il y a une cathédrale à Anselmo, Nebraska (98 habitants). Une oasis spirituelle au milieu de cette océan de collines à bétail, de mines et ranchs gigantesques. La lecture du livre d'or ne nous apprend rien sur la raison de sa présence très exactement là. C'est juste ainsi. Il y a une cathédrale sur la prairie.
Un peu plus loin on arrive à Broken Bow, capitale haute en couleur du conté de Custer. Il y un café qui attire les travailleurs, les touristes, le kid et même des cow-boys.
Ce jour là, le ciel est plus clément avec nous. Il est immense et la lumière est plus apaisante que la veille. La route s'étire et on avance plein est.
Et on rejoint l'autouroute, dernière ligne droite vers Lincoln. La I-80 file à travers les champs à perte de vue et la moindre bosse dans le paysage est bonne à photographier. Surtout que le crépuscule approche et que les soirs lumineux ne sont pas si nombreux dans cet endroit du pays.
Lincoln, Nebraska. Notre destination. Fin de notre avancée vers l'est.
On s'installe dans un grand hôtel du centre ville.
Dans notre chambre il y a un canapé où je peux m'installer pour lire le journal, jouer avec mes lapins. C'est aussi dans le salon que nous avons installé mon lit pour ce séjour. Il y aussi un petit coin cuisine, un bureau, 2 télés, une cafetière et de l'internet.
Je reçois aussi papa pour une franche partie de rigolade à son retour du boulot.
Et maman profite du lit immense dans la chambre.
Nous passons quelques jours à Lincoln et pendant que papa discute avec ses collègues, maman et moi en profitons pour visiter la ville. Quand le temps le permet. Le printemps n'est pas vraiment plus avancé ici qu'à Fort Collins, et il fait froid.
Une ville américaine avec des grandes rues dans le business downtown, quelques lieux plus colorés fréquentés par les étudiants qui ont la chance d'avoir un campus dans la ville.
Des tours moyennes qui abritent quelques banques de plaine.
LE capitol. Oui, parce que Lincoln est la capitale de l'état du Nebraska.
Quand même.
Lincoln a aussi conservé une vieille partie de la fin du 19ème siècle. Les entrepôts ont été transférés en cafés, restaurants et magasins. La gare reste. Il y a un train de voyageurs par jour qui arrive de Chicago et un autre qui vient de San Francisco.
Le campus de University of Nebraska at Lincoln.
Quelques beaux buildings, signes extérieurs de prospérité de la ville.
Et comme c'est une capitale un peu civilisée, on y trouve des cocktails.
C'est aussi ce soir-là que papa m'a prise en flagrant délit de gouter du chocolat pour la première fois. Oui parce que maintenant non seulement je mange un peu de nourriture solide mais je commence aussi à ouvrir la bouches quand papa et maman me tendent le doigt pour gouter quelque chose.
Après Lincoln, c'était la route dans l'autre sens, vers l'ouest, à la frontière sud du Nebraska.
Plus de champs.
Et de fermes.
Et de petites villes sur la route du far west.
Et la highway 136 qui fonce vers les rocheuses et la Californie.
Le soir on s'arrête à Cambridge. Un beau bed and breakfast.
Et le pire burger de tout le far west. Voire plus loin. N'en parlons plus.
Il y a toujours de l'internet et une petite télé.
Le lendemain matin on se prépare pour notre dernière journée de route vers les rocheuses et la maison. Je joue un peu avec papa avant de descendre au petit déjeuner raconter un peu d'histoires de petite cuillère à notre hôtesse qui me trouve très sympathique.
Sur la route on s'arrête à North Platte pour reprendre l'autouroute.
On fait le tour de la maison de Buffalo Bill.
Et on fonce vers le Wyoming.
Et nous y voilà, sur la I-80, juste après une dernière petite pause au Nebraska.
Un détour pour Cheyenne pour un café et quelques vêtements de cow-boys.
Et une botte de cow-boy sous le soleil.
Jésus nous aime à la station service. Tout va bien, plus que 50 minutes avant d'être de retour.C'était la fin de ce premier voyage sur la route. Fin de la succession de points sur la carte du midwest. Fin de notre collection de lieux abandonnés.
Des villes d'un autre temps.
Où le shériff faisait la loi et était logé aux frais de la communauté.
Des supermarchés.
Des commerces jadis prospères.
Des stations service.
Et même un motel abandonné et au toit éjectable laissé là au bord de la highway 60. Il y avait une piscine.
Parfois on a aussi trouvé des beaux bâtiments restaurés.
Le premier bed and breakfast à Scottsbluff.
Quelques 'vieux' buildings.
Ou encore la grange de Buffalo Bill.
Evidemment, on a trouvé des tas d'endroits bizarroides. Pas vraiment abandonnés, mais très étranges.
Le gun mart de Scottsbluff. Bah oui, il faut bien que le kid se défende contre les méchants, les voisins, l'état fédéral et toute autre menace à notre belle communauté qui prospère sur les bases saines du libéralisme puritain.
Des saloons ayant tous atteint un degré plus ou moins avancé de glauque déglingué.
Des photographes !?! Aussi étrange que cela puisse paraitre on a vu beaucoup de photographes. Il semble qu'ils arrivent à survivre dans ces contrées ou rien ne vaut une photo de famille posée dans un cadre parfaitement artificiel à la lumière blafarde. Toutes les vitrines étaient du meilleur goût, bien sûr.
Des hôtels un peu sordide, comme le Pawnee de North Platte, ancien bel hôtel qui semble désormais abriter une sorte de freak show un peu triste.
Et puis ce lieu on ne peut plus douteux, coincé entre la voie ferrée, les immenses cilots et une station service abandonnée.
Comme la plupart de ces routes suivaient la voie ferrée, on a aussi croisé beaucoup de trains. Dans les sand hills on a même croisé plus de trains que de voitures et de camions réunis.
On a même doublé un train quelque part dans les collines.Et aussi implacable que les tempêtes de neige, aussi régulier que les villes sur la prairie, aussi fou que les pionniers, il y avait systématiquement un bureau de poste dans tous ces villages, quelque soit l'état d'abandon ou de prise au vent.
Même les banques n'ont pas résisté aux post offices.
Ultime repaire des cow-boys en route vers un ouest.
Juste parce que des fois il faut dire les mots en plus de les écrire, il reste aussi des cabines téléphoniques reliées au reste du monde, au-delà de la plaine.
Voilà qui clôt ce récit de mon premier voyage sur la route. J'avoue que j'ai beaucoup dormi, mais j'ai aussi joué avec mes chaussettes, bricolé au fond de mon siège, mangé dans des endroits incongrus et profité un peu de la voiture pour faire des rêves d'un autre genre.
J'étais contente de rentrer pour retrouver mon tapis, mon monde, mon lit et le brunch du dimanche.
Dans la semaine qui a suivi, papa est parti en Norvège, le temps à Fort Collins était exécrable et j'ai joué avec maman. Aujourd'hui c'était le premier vrai jour de printemps et j'ai joué une heure au parc avant de rentrer pour le barbecue.
Bonne semaine à vous tous.
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