Coucou!
Un petit message de jeudi avant de décoller pour le printemps. Ah oui, notre voyage dans l'espace s'annonce aussi comme un saut en avant dans les saisons.
La semaine est douce et tranquille, juste un peu perturbée par ces maudites dents.
Mardi maman est allée parler de la France à un petit groupe de lycéens dans un lycée loin, loin au sud de Fort Collins. Presque la plaine tellement c'est loin.
L'avantage c'est que tu peux faire un grand parking pour tous ces lycéens qui viennent en voiture.
D'ailleurs là ils partent tous manger... en voiture.Pendant ce temps-là je me suis promené dans le quartier avec papa, profitant du beau temps.
C'est bien fait, on fait un lycée, un parking et hop on aménage les bords la rivière avec une piste bétonnée. Très pratique pour la poussette.
Bien sûr, on s'entend. Quand je dis que je me suis promenée avec papa, je veux dire que j'ai fait une sieste dans la poussette poussée par papa.
On a vu quelques belle maisons "individuelles". Oui, le quatrième étage c'est pour les invités.
Pratique. Et le cinquième garage?
Et retour au lycée.
Puis à la maison.
Hier on est allé à l'aéroport en passant par la grande banlieue de Denver. Des lotissements sortent de la plaine et des panneaux annoncent que c'est une ville. Plus tu roules vers l'est moins c'est cher.
La ville s'appelle Réunion ?!?
Oui oui ce bout de plaine n'est pas la campagne, c'est une ville qui va bientôt exister.
Et ça c'est un centre commercial qui attend que la ville existe.
Et ça c'est une maison qui est là depuis longtemps et qui se demande ce qui lui arrive depuis quelques années.
Et puis on est arrivé à l'aéroport et mes grand parents étaient arrivés, de Rennes à Denver via Paris et New-York. Fatigués ils étaient. Content on était tous de se retrouver.
Et puis on est rentré dormir, préparer quelques affaires et maintenant on repart, tous ensemble dans l'avion.
A bientôt.
jeudi 28 février 2008
dimanche 24 février 2008
ramifications
J'ai passé cinq mois et la vie du kid continue au far west.
Entre étirements, franches parties de rigolade, tétées gargantuesques, siestes bien méritées, quelques instants de repos assis, longs palabres avec le paon et l'éléphant et quelques dents malvenues.
Vendredi je suis allée faire une petite promenade à city park avec maman. A moins que ça n'ait été une sieste. Enfin, en tous cas pour maman, c'était une promenade. Il faisait froid.
Un beau camion rouge était rentré à sa maison dans le quartier derrière chez nous.Ce n'était visiblement pas l'heure de la messe.
Ni un temps propice à la baignade en plein air.
Il faut dire que cette piscine n'ouvre qu'entre fin juin et août. L'été est aussi court qu'il est chaud dans ces contrées de l'ouest. A part ça la journée de vendredi ne fût pas particulièrement agréable, le temps était plutôt morose, à l'image de mon humeur. Des repas courts, des pleurs et des regards noirs. Les dents, à quoi ça sert?
Le soir on est sorti avec Cédric, Robert et Sheri pour dire au revoir à Cédric qui a fini son master et qui rentre en Suisse mardi. On est allé mangé chez Jay's, un bon restaurant de Fort Collins, belle ambiance, musique live, excellente nourriture et bon vin. Une bonne soirée qui n'augurait en rien d'un coucher paisible. Pour la peine je me suis couchée à minuit après avoir pleuré jusqu'à épuisement.
Le lendemain j"tais d'attaque de bonne heure, le soleil brillait et ça allait mieux.
J'ai même travaillé un petit peu avec papa avant de partir pour old town.
En partant on a vu une dame qui mettait de l'essence dans sa petite voiture de la Poste. C'est une petite voiture comme ça qui nous amène des jouets, de la musique et des histoires manuscrites qui viennent de l'autre côté de l'océan , ou au moins de l'autre côté de la boîte aux lettres. Et bien figurez-vous que ces petites voitures vont aussi à 7 eleven chercher de l'essence et du café frais toute la journée.Il faisait tellement beau samedi qu'on s'est promené sans manteau et qu'il y avait même plein de monde dans la rue.
Des piétons!
Et même une foule!
On n'avait jamais vu ça à Fort Collins depuis notre arrivée.
Et aussi un groupe de messieurs des caraïbes, parce qu'après l'intervention des gays, lesbiennes et transsexuels, c'était la journée des caraïbes à Fort Collins. Il y a même un nouveau restaurant de la Jamaïque.
La journée était bien sûr propice aux photos, alors voilà quelques images de old town sous le soleil. C'est bien. Il y a quelques bouts bâtiments qui ont survécu au siècle dernier et sa frénésie de modernisation.Enfin, il y a quand même un parking au milieu de l'avenue qui traverse la ville.
Mais les bâtiments sont plutôt bien préservés et abritent désormais quelques chouettes cafés et autres commerces. Notamment un super magasin de jouets et autres merveilles pour les enfants de tous âges. Je crois que j'ai eu un cadeau.
J'ai évidemment eu faim alors on est allé se désaltérer dans un café .Vous avez vu?
J'avais même des chaussures ce jour-là. Oui! Avec des trucs marqués en dessous tellement c'est fait pour que je ne marche pas avec.
Pourtant je pourrais si je le voulais. Mais j'aime bien qu'on me porte. Ça me permet de me consacrer à l'essentiel, la place de l'éléphant bleu dans la ville, le goût de la girafe sous le soleil, les mille et une variations de la texture du hochet ou encore le confort inégalé de la poussette pour une sieste en plein air.
Après cette petite pause goûter, on est parti dans le sud de Fort Collins. Là où les trottoirs ne sont plus qu'une abstraction pour piéton complètement égaré, voire carrément marginalisé. Là où les magasins aux surfaces immenses datent de moins de 10 ans. En somme, là où se déroule l'action, la vraie. Et là aussi où nous passons pas mal de temps, parce que c'est là que se trouvent la plupart des commerces de survie quotidienne: supermarchés, concessionaires autos, Target, Best Buy, JC Penney, et un starbucks tous les deux coins de rue.
Formidable vue, non?
Vous ne rêvez pas, une rue de 6 vois de large pour pouvoir se rendre plus vite dans une grande surface de consommation parfaitement nécessaire.
On acheté des livres et des piles.
Quatre piles.
Aujourd'hui je me suis levée très tôt. Au grand étonnement de tout le monde, moi y compris. D'ailleurs ça nous a valu à tous les 3 une matinée des plus étranges.
Mais vers midi tout reprenait un cours normal après un sommeil plus ou moins perturbé et après le brunch on est parti faire un tour dans la montagne. L'après-midi était encore radieux, ciel clair, thermomètre plafonnant à 15°C, lumière vive. Un temps parfait pour une petite marche.
Une pause à 7 eleven pour ne pas manquer de pétrole.
Et on part vers le nord ouest, la 187 en direction de Laramie, Wyoming. Tout un poème cette route.
Un poème qui commence par le son râpeux des lignes électriques qui se cognent contre le vent au-dessus d'une voie ferrée en direction du froid et d'un mobile home passé par la neige, le rock'n roll, les mythes et le bacon frit.
On roule aux sons étranges d'une histoire de blues, un vent tiède et moite qui transporte les mystères du bayou et qui pousse des prisonniers évadés sur un radeau qui n'en est pas un. Ce sont des histoires qui parlent de nuit et de musique. La route longe les foot hills. Elle hésite à aller à la rencontre de la montagne, la grande.Et puis on tourne à Livermore, direction l'ouest.
Oui, oui, ce tas de 2 maisons c'est Livermore. Une ville en quelque sorte. Un general store qui abrite une cabine téléphonique et qui vend des pizzas. Et même une école.
Et le post office.
Et on monte.
C'est quoi ces gros trucs sombres au-dessus de la montagne là-bas?
On continue à monter.
Les plaques de neige de plus en plus fréquentes et de plus en grandes nous indiquent que la température extérieure a largement chuté depuis notre départ printanier de Fort Collins. La végétation change, le ciel s'obscurcit. On continue à monter.
Et on arrive à red feather lake.
Formidable, non?
Un vent à faire pleurer le kid le plus brave, un foird à faire tomber la neige. Main street n'est pas goudronnée et encore trempée de neige fondue.
Et pourtant mes parents m'installent, hurlante, dans ma poussette pour "visiter"!!?!
Visiter quoi. Je hurle ma surprise, mon désarroi, ma fatigue, ma frustration d'avoir quitté une journée de printemps pour un après-midi d'hiver. Rien n'y fait, on visite.
S'y c'était ouvert, on trouverait tout ici, une agence immobilière, des cartes postales, un marchand de clés et de côtes de boeuf, et même un coiffeur.Et de la glace. Bah tiens! Le vent souffle à -7°C en plein milieu de la journée, la glacière est coincée dans la glace, mais si tu en veux plus, tu peux acheter de la glace!
Il y a aussi un antique et un musée installé dans un bâtiment qui date de 1890, entouré de quelques vestiges des premiers habitants de ce plateau. Sans doute très intéressant en été.
On a quand même trouvé un abri, chauffé, vendant des trucs importés, où maman a pu s'installer en équilibre plus ou moins précaire pour me nourrir.
Pendant ce temps, les gros trucs gris s'étaient transformés en nuages noirs chargés de neige, la température avait chuté et l'hiver s'installait sur red feather lakes village. Fin de cette histoire.
On a fait demi tour.
La descente fût toute aussi majestueuse, quoique plus sombre.
Et en arrivant sur la plaine, le soleil nous attendait.
Le dimanche soir est vite arrivé avec son cortège de rituels et ces promesses de nouvelles tétées. J'étais contente d'être de retour, au chaud.
Je dors.
Entre étirements, franches parties de rigolade, tétées gargantuesques, siestes bien méritées, quelques instants de repos assis, longs palabres avec le paon et l'éléphant et quelques dents malvenues.
Vendredi je suis allée faire une petite promenade à city park avec maman. A moins que ça n'ait été une sieste. Enfin, en tous cas pour maman, c'était une promenade. Il faisait froid.
Un beau camion rouge était rentré à sa maison dans le quartier derrière chez nous.Ce n'était visiblement pas l'heure de la messe.
Ni un temps propice à la baignade en plein air.
Il faut dire que cette piscine n'ouvre qu'entre fin juin et août. L'été est aussi court qu'il est chaud dans ces contrées de l'ouest. A part ça la journée de vendredi ne fût pas particulièrement agréable, le temps était plutôt morose, à l'image de mon humeur. Des repas courts, des pleurs et des regards noirs. Les dents, à quoi ça sert?
Le soir on est sorti avec Cédric, Robert et Sheri pour dire au revoir à Cédric qui a fini son master et qui rentre en Suisse mardi. On est allé mangé chez Jay's, un bon restaurant de Fort Collins, belle ambiance, musique live, excellente nourriture et bon vin. Une bonne soirée qui n'augurait en rien d'un coucher paisible. Pour la peine je me suis couchée à minuit après avoir pleuré jusqu'à épuisement.
Le lendemain j"tais d'attaque de bonne heure, le soleil brillait et ça allait mieux.
J'ai même travaillé un petit peu avec papa avant de partir pour old town.
En partant on a vu une dame qui mettait de l'essence dans sa petite voiture de la Poste. C'est une petite voiture comme ça qui nous amène des jouets, de la musique et des histoires manuscrites qui viennent de l'autre côté de l'océan , ou au moins de l'autre côté de la boîte aux lettres. Et bien figurez-vous que ces petites voitures vont aussi à 7 eleven chercher de l'essence et du café frais toute la journée.Il faisait tellement beau samedi qu'on s'est promené sans manteau et qu'il y avait même plein de monde dans la rue.
Des piétons!
Et même une foule!
On n'avait jamais vu ça à Fort Collins depuis notre arrivée.
Et aussi un groupe de messieurs des caraïbes, parce qu'après l'intervention des gays, lesbiennes et transsexuels, c'était la journée des caraïbes à Fort Collins. Il y a même un nouveau restaurant de la Jamaïque.
La journée était bien sûr propice aux photos, alors voilà quelques images de old town sous le soleil. C'est bien. Il y a quelques bouts bâtiments qui ont survécu au siècle dernier et sa frénésie de modernisation.Enfin, il y a quand même un parking au milieu de l'avenue qui traverse la ville.
Mais les bâtiments sont plutôt bien préservés et abritent désormais quelques chouettes cafés et autres commerces. Notamment un super magasin de jouets et autres merveilles pour les enfants de tous âges. Je crois que j'ai eu un cadeau.
J'ai évidemment eu faim alors on est allé se désaltérer dans un café .Vous avez vu?
J'avais même des chaussures ce jour-là. Oui! Avec des trucs marqués en dessous tellement c'est fait pour que je ne marche pas avec.
Pourtant je pourrais si je le voulais. Mais j'aime bien qu'on me porte. Ça me permet de me consacrer à l'essentiel, la place de l'éléphant bleu dans la ville, le goût de la girafe sous le soleil, les mille et une variations de la texture du hochet ou encore le confort inégalé de la poussette pour une sieste en plein air.
Après cette petite pause goûter, on est parti dans le sud de Fort Collins. Là où les trottoirs ne sont plus qu'une abstraction pour piéton complètement égaré, voire carrément marginalisé. Là où les magasins aux surfaces immenses datent de moins de 10 ans. En somme, là où se déroule l'action, la vraie. Et là aussi où nous passons pas mal de temps, parce que c'est là que se trouvent la plupart des commerces de survie quotidienne: supermarchés, concessionaires autos, Target, Best Buy, JC Penney, et un starbucks tous les deux coins de rue.
Formidable vue, non?
Vous ne rêvez pas, une rue de 6 vois de large pour pouvoir se rendre plus vite dans une grande surface de consommation parfaitement nécessaire.
On acheté des livres et des piles.
Quatre piles.
Aujourd'hui je me suis levée très tôt. Au grand étonnement de tout le monde, moi y compris. D'ailleurs ça nous a valu à tous les 3 une matinée des plus étranges.
Mais vers midi tout reprenait un cours normal après un sommeil plus ou moins perturbé et après le brunch on est parti faire un tour dans la montagne. L'après-midi était encore radieux, ciel clair, thermomètre plafonnant à 15°C, lumière vive. Un temps parfait pour une petite marche.
Une pause à 7 eleven pour ne pas manquer de pétrole.
Et on part vers le nord ouest, la 187 en direction de Laramie, Wyoming. Tout un poème cette route.
Un poème qui commence par le son râpeux des lignes électriques qui se cognent contre le vent au-dessus d'une voie ferrée en direction du froid et d'un mobile home passé par la neige, le rock'n roll, les mythes et le bacon frit.
On roule aux sons étranges d'une histoire de blues, un vent tiède et moite qui transporte les mystères du bayou et qui pousse des prisonniers évadés sur un radeau qui n'en est pas un. Ce sont des histoires qui parlent de nuit et de musique. La route longe les foot hills. Elle hésite à aller à la rencontre de la montagne, la grande.Et puis on tourne à Livermore, direction l'ouest.
Oui, oui, ce tas de 2 maisons c'est Livermore. Une ville en quelque sorte. Un general store qui abrite une cabine téléphonique et qui vend des pizzas. Et même une école.
Et le post office.
Et on monte.
C'est quoi ces gros trucs sombres au-dessus de la montagne là-bas?
On continue à monter.
Les plaques de neige de plus en plus fréquentes et de plus en grandes nous indiquent que la température extérieure a largement chuté depuis notre départ printanier de Fort Collins. La végétation change, le ciel s'obscurcit. On continue à monter.
Et on arrive à red feather lake.
Formidable, non?
Un vent à faire pleurer le kid le plus brave, un foird à faire tomber la neige. Main street n'est pas goudronnée et encore trempée de neige fondue.
Et pourtant mes parents m'installent, hurlante, dans ma poussette pour "visiter"!!?!
Visiter quoi. Je hurle ma surprise, mon désarroi, ma fatigue, ma frustration d'avoir quitté une journée de printemps pour un après-midi d'hiver. Rien n'y fait, on visite.
S'y c'était ouvert, on trouverait tout ici, une agence immobilière, des cartes postales, un marchand de clés et de côtes de boeuf, et même un coiffeur.Et de la glace. Bah tiens! Le vent souffle à -7°C en plein milieu de la journée, la glacière est coincée dans la glace, mais si tu en veux plus, tu peux acheter de la glace!
Il y a aussi un antique et un musée installé dans un bâtiment qui date de 1890, entouré de quelques vestiges des premiers habitants de ce plateau. Sans doute très intéressant en été.
On a quand même trouvé un abri, chauffé, vendant des trucs importés, où maman a pu s'installer en équilibre plus ou moins précaire pour me nourrir.
Pendant ce temps, les gros trucs gris s'étaient transformés en nuages noirs chargés de neige, la température avait chuté et l'hiver s'installait sur red feather lakes village. Fin de cette histoire.
On a fait demi tour.
La descente fût toute aussi majestueuse, quoique plus sombre.
Et en arrivant sur la plaine, le soleil nous attendait.
Le dimanche soir est vite arrivé avec son cortège de rituels et ces promesses de nouvelles tétées. J'étais contente d'être de retour, au chaud.
Je dors.
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