Une fois n'est pas coutume, il a été question de nourriture, de montagne, de météo, de paon coloré et d'exercice physique cette semaine.
Et l'expérience culinaire de la semaine a certainement été cet essai, plus ou moins fourbe de la part de mes parents, de me faire manger de la compote de pommes.
De la compote de pommes!
A moi? Le kid!
Il faut vraiment qu'ils me prennent pour quelqu'un de bien étrange au goût déglingué pour penser que je vais préférer la compote de pommes (à la cannnelle!) au lait de maman. Et bien sûr, ils ne m'ont pas prévenue, les fourbes. Donc, au début, tout allait bien. Certes, ils interrompaient la tétée un peu prématurément, mais bon, si c'est pour une petite ballade à travers le salon dans les bras de papa, pourquoi pas, ça permet de digérer un peu avant la suite.
Et me voilà, confiante, bien qu'encore un peu affamée.
Et puis voilà que quelque chose d'inhabituel commence à se produire. Et on apprend vite à se méfier de l'inhabituel dans les contrées sauvages de l'ouest. Surtout à cette altitude et par temps clair.
Et j'avais raison d'être méfiante, voilà que papa essaie de mettre ce truc dans la bouche. Et je peux vous dire que lorsqu'on veut faire faire un truc au kid qui ne lui plait pas, il ne met pas longtemps avant de sortir sa plus belle panoplie de sourcils froncés, bouche hermétiquement fermée, et autre éléments essentiels aux grimaces les plus explicitement dégoutées. Avouez que plus dégoutée que la seconde, on ne fait pas. Sur ce, mes parents ont laissé passer quelques minutes avant de réessayer...
A part ça la semaine s'est écoulée tranquillement à l'abri du froid. Entre exercices sur le ventre, jeux sur le dos, bain pataugeur, promenade dans le quartier, courses lointaines, cours d'anglais et sommeil réparateur.
L'exercice de la semaine ça a quand même été ce pseudo quatre pattes qui nous a tous occupé un petit peu. Evidemment c'est moi qui fournissait tout l'effort pendant que mes parents se contentaient d'un émerveillement béat sans borne, et de quelques encouragements. Bizarrement, je sens bien que c'est la bonne chose à faire si je veux marcher toute seule un jour, mais quelle énergie nécessaire, pour des résultats assez minimaux pour l'instant. Mais je ne désespère pas et je m'entraine souvent, mes jambes remontent de plus en plus sous mon ventre, mes bras me lèvent de plus en plus longtemps et petit à petit je m'éveille un peu plus.
Bien sûr, avoir un but à court terme c'est bien aussi, et une coccinelle remplit très bien l'affaire, je vous assure.
Et hop, j'essaie de me retourner. Bah oui, quand je vous disais que je fais de l'exercice, c'est pas de la rigolade.
Et après tout ça, je me reposeEt, autre expérience culinaire, agréable et infinie celle-là: ma girafe.
Pendant ce temps-là, papa travaille et maman cuisine des cookies en forme de cow-boy et de cactus. mmmmmmmmmmhhhh
On est aussi allé au restaurant jeudi soir. Expérience culinaire agréable pour mes parents semble-t-il, mais passablement ennuyeuse en ce qui me concerne. Je décidai donc de les laisser tranquilles par moments et de m'énerver un peu aussi pour leur rappeler ce décalage flagrant entre leurs goûts et les miens.
Vous avez vu comme je suis bien la girafe qui se déplace étrangement sur la table?
Papa me balladait un peu pour m'occuper.Et voilà ce que mes parents mangeaient quand je leur en laissait le loisir.Quand je vous disais que le restaurant ça m'ennuie.
Et soudain, ce week-end il a fait beau et chaud (19 °C hier après-midi au soleil et à l'abri du vent sur le parking devant chez nous). La neige fond et les oies trainent à la recherche de leur propres expériences de bonne nourriture terrestre.
Face à tant de changement, je méditai devant mon éléphant bleu, et mes parents ont décidé qu'il fallait en profiter pour sortir. Euh oui, d'accord, si on me demande mon avis, d'accord, vous me mettez un gilet et hop dans le cosy, d'accord, je crois que j'accepte.
Direction la montagne et ses hauteurs plus fraîches.
Vous avez vu ces vaches. UN vrai truc de vrai cow-boy quand même.
On s'est donc enfoncé, à bord de notre bolide noir vintage, dans le 'cache la poudre river' canyon. Autrement dit, une route qui remonte la superbe vallée encaissée de cache la poudre qui prend sa source quelque part là-haut dans le rocky mountain national park, non loin du mythique continental divide. Et en plus elle porte un nom qui vient d'une légende de trappeurs français. Rien que ça. Je peux vous dire que ça me faisait drôlement réfléchir à l'arrière de la voiture pendant que je mangeais mon paon.
Et maman aussi elle réfléchissait en regardant les cartes (tiens, un autre thème récurrent on dirait, ça doit nous brancher les cartes, d'ailleurs on en a une super de tout l'ouest, histoire d'opter pour une échelle un peu exotique).
Et voilà, la route, la rivière gelée, et la montagne. Oui, il faisait chaud, mais quand même, le torrent était encore gelé (et il faut le faire pour qu'un torrent gèle).Ah oui, dans la montagne, il y a des lions des montagnes, des cerfs, des grizzlis, des communautés plus ou moins coupées du monde, et les semi-remorques qui sillonent...
Et la rivière de plus en plus gelée au fur et à mesure qu'on monte.Tellement gelée qu'on pouvait marcher (glisser?) dessus ici.
Et puis on est arrivé sur un plateau quelque part dans les hauteurs des rocheuses, le vent soufflait fort, la température avait bien chuté et le ciel était limpide. L'endroit idéal pour abriter un petit groupe de maisons au croisement de deux routes, ce qu'on pourrait appeler une ville en quelque sorte, Rustic, Colorado.
Et son super restaurant, évidemment, quand je vous disais qu'on parlerait de nourriture. Un de ces gâteaux au chocolat...
Et une petite tétée pour le kid.
Regardez ça, une vraie ville, non?
Au retour la nuit tombait et on est passé par une autre vallée, une vallée d'éleveurs, d'open range, de ranchs, de chevaux, de private property, de no trespassing dans la montagne, d'ultra-conservateurs, d'images de boites aux lettres mythiques, de crépuscule et de wildlife en quête de fraîcheur (elle est servie) et de lumières automobiles.
Et la ville, lumière de la civilisation, des marchands de pizza, de wal-marts ouverts 24h, d'électronique bon marché et de la maison. D'ailleurs on a fait un petit détour par target histoire d'acquérir une webcam.
Comme ça ce matin j'ai pu me montrer à mes grand-parents et ils étaient contents. Et pour ceux qui se demandent à quoi ça ressemble de l'autre côté de l'ordi, voilà ce qu'on voit quand on appelle (coucou Anne).
Cet après-midi le temps était encore clément et on a poussé jusqu'à city park.
Clément mais un peu frais, maman s'est alors empressée de me faire disparaitre.
Un lac gelé pour changer.
Avec des gens qui pêchent dessus parce qu'ils aiment faire ça le dimanche après-midi. Etonnant ces gens.Un pic dans un arbre.
Et, encore plus rare, un piéton le long de mulberry avenue. Perdu.
Et puis voilà quelques aperçus des lotissements autour de chez nous.
Et les ultimes mentions culinaires de la semaine, plus documentaires que vrai cuisine, les traditionnels, hedomadaires, pizza au pepperonis du vendredi soir et le brunch du dimanche.
Quand je vous disais que la vie était simple, nourriture, montagne et éveil. Tout va bien, toujours pas de nouvelles des vaccins, mais je pense que je n'y échapperai pas une semaine de plus.
dimanche 27 janvier 2008
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