dimanche 27 juillet 2008

let's go, let's show, let's rodeo

Ça y est, il fait 36°C, grand temps pour la sieste et température idéale pour blogger. L'orage gronde, la pluie commence à tomber et je repense à tous ces trucs qui se sont passés ces derniers jours, toutes ces aventures au coin du tapis ou sur le canapé, toutes ces histoires de chevaux bleus et de sac à dos vert, tous ces efforts vers le mouvement autonome et d'autres perspectives sur les réalités physiques et colorées qui m'entourent.
Après leur séjour à Rocky Mountain National Park et un petit détour par Boulder et quelques magasins de souvenir, Corentin, Marie-Cécile et Jérôme sont repassés par ici pour une ultime étape au far west avant leur départ. Et ils n'ont pas regretté: maman et moi les avons emmené à Cheyenne, Wyoming. Du far west, des cow-boys et des burgers. Des vrais burgers. Première étape, le Luxury diner.
Et pour bien situer les choses, je suis installée dans une vraie chaise de kid vintage. Un vrai diner je vous dis. Et puis il y a un comptoir, des carreaux noirs et blancs, des petits déjeuners de ranchers et des trains un peu partout. C'est mon quatrième passage ici, mais je ne m'en lasse pas.
Et nos visiteurs sont ravis. Et pour bien montrer leur allégresse, ils commandent des plats géants.
A l'attaque.
Un seul d'entre eux viendra à bout de son assiette.
Rien de tel qu'une petite ballade dans Cheyenne, capitale de son état, pour se remettre de ce passage au Luxury. A commencer par un peu d'histoire (récente).
Il y avait foule à Cheyenne ce jour-là. La circulation était dense, on a croisé des piétons, et le centre était animé.
On est passé la veille du début des frontier days. C'est quelque chose les frontier days comme vous le verrez un peu plus loin dans ce post. Les hôtels sont plus chers, il y a des petits bouts de foule sur les trottoirs et des drapeaux un partout dans la rue.On est passé dans un musée qui arborait fièrement une botte colorée. Notre collection s'agrandit.
En rentrant on a retrouvé papa qui avait faim sous prétexte qu'il n'avait pas mangé un burger géant le midi. Alors on est allé chercher des pizzas parce que c'est vendredi soir et qu'on ne pouvait pas laisser repartir nos copains sans manger de pizza de Panhandler's. Une dernière soirée en Amérique à faire un peu de valise, un peu de cocktail, un peu de biafine, un peu de coucous et un peu de bain de chips. Le lendemain matin, ils sont partis très tôt tous les 3 et pour marquer ce matin un peu exceptionnel, j'ai dormi jusqu'à 10h30! Je vous rassure c'est resté une expérience unique, mais mes parents ont paru très surpris.
En fin de matinée, on est sorti à old town pour voir un nouveau marché. Trop tard. Il faisait chaud. Une ballade vite fait en sautant d'un flaque d'ombre à la suivante, et nous voilà de retour à la maison. Fraîche.
En fin d'après-midi, nos ultimes visiteurs de l'année sont revenus. Lou, Françoise et Jacques sont redescendus des plaines du nord via Scottsbluff (où nous avions fait étape en avril) et Pawnee grassland.
J'étais contente de jouer à nouveau avec ma grand-mère et quelques tomates, assise sur la table, pour une meilleur perspective sur tous ces trucs à attraper.
En parlant de perspective, c'est quand même génial ce truc. Regardez là, je suis aussi grande que papa. Formidable, non?
Le dimanche matin, on est parti presque tôt, direction cache la poudre canyon, pour un barbecue avec Robert, Sherri et Jeannelle.
A peine installé au bord de la rivière, j'entame mon déjeuner.
Pendant ce temps, les grands préparent le feu et les divers aliments à griller. Attention, on est avec des pros du barbecue. Viande marinée, légumes et même du couscous. Tout ça en plein air, avec un peu de braises.
Et puis, c'est l'attente, d'abord de ces fameuses braises, puis de la cuisson idéal. On discute, on mange des chips, on jette des cailloux dans l'eau et on rigole. Il fait chaud.
Il pleut quelques gouttes et le vent se lève. On fabrique un abri rapide autour de la nourriture, on cale quelques denrées précieuses sur la table.
Mais rien de bien grave. En tous cas, rien qui peut inquiéter le kid. J'ai dormi, j'ai mangé, rien ne pourrait m'empêcher d'apprécier cet après-midi au bord de l'eau.Ou sur ma couverture dans la montagne.
Finalement, le nuage passe, le soleil revient et il fait très chaud. Ça cuit.
Et c'est près. Tout le monde se met à table en regrettant un peu l'absence d'ombre. Apparemment c'est très bon. Tellement bon que je me retrouve bien seule à jouer dans l'herbe. Heureusement Jeannelle et son ipod pensent à moi et viennent me rejoindre quelques temps.
Après ce pique nique un peu high tech, tout le monde profite un peu des bords de la rivière. Quand les gros nuages noirs reviennent, on remballe et on rentre. Les bords du canyon se sont bien remplis de gens à la recherche d'un peu de fraîcheur. Il faut dire qu'à Fort Collins il fait 100°F (c'est très chaud).
Pour m'en remettre, je me paye un petit goûter et c'est Lou qui me donne à manger.
Plus tard, on part à Old Town chercher un truc dont on reparlera plus tard. Je vous le dis tout de suite: ça a un rapport avec mon mensuversaire qui avait lieu ce jour-là. On se gare et pas de chance, le train arrive en travers de notre chemin.
Plus qu'à attendre qu'il passe. Et il faut attendre longtemps pour faire passer ce train. Il est très très long. Je regarde sans surprise du haut des épaules de papa.
Finalement, on passe, direction la pâtisserie.
Vous l'aviez deviner, on allait chercher un gâteau pour fêter les 10 mois de ma naissance.
Il ne restait plus qu'à préparer un bon barbecue et en dessert on avait des bougies.
Et les bougies, ça me plait beaucoup.
Lundi, papa est allé travailler et maman et moi avons emmené Lou, Jacques et Françoise à ... Cheyenne. Quand on aime...
Et cette fois les frontier days avaient commencé. Et après un bref passage au Luxury diner, on est allé voir le rodéo. Father of 'em all. Le plus vieux rodéo du pays. Des cow-boys, des chevaux, de la poussière et du wild. Des hommes, des vrais.
Il y avait aussi tout un tas de trucs à acheter tout autour. L'occasion de me promener un peu dans les bras de Jacques. Parfois, j'étais même contente.
Il y avait même des indiens qui dansaient et chantaient, en famille (au sens étendu de la famille).
En rentrant à Fort Collins, j'étais un peu fatiguée alors Lou m'a emmenée faire un tour de balançoire pendant que Jacques et Françoise emballaient tous les trésors de l'ouest dans leurs valises.
Et puis ça été le dernier barbecue des vacances: New-York strip steak. Et il ne restait même plus de gâteau pour le dessert. Il était vraiment délicieux ce gâteau de mensuversaire.
Le lendemain matin j'ai joué un peu avec mes grand-parents et mon arrière grand-père avant leur départ vers l'Europe.
On était un peu triste de se quitter, mais on se reverra dans 7 semaines.
Le reste de la semaine, on a eu quelques activités d'intérieur, à l'abri de la chaleur, la dure, la blanche.
J'ai aidé maman a rangé les journaux, brochures, prospectus, flyers accumulés ces derniers mois. Heureusement que j'étais là, c'était très efficace. Chacun son rôle, maman trie et je vérifie que c'est bien.
J'ai aussi commencé à boire un peu de biberon tous les jours.
Quoi? T'as un problème?
Ce qui est bien avec le biberon c'est qu'il y a de la nourriture et c'est aussi un jouet très intrigant.
En fin d'après-midi on fait quelques excursions jusqu'à la balançoire à côté de chez nous histoire de prendre l'air avant l'orage.
J'adore la balançoire, ça bouge et il y a des tas de choses à regarder tout autour.
Ce soir-là l'orage était plein de grêle. Etonnant ces petits glaçons qui tombent du ciel en plein mois de juillet. Et il en tombe plein. Ça rafraîchit l'air.
Vendredi j'ai accompagné maman au post office de Fort Collins. Enfin une photo du post office de Fort Collins. C'est pas le plus beau des post offices, mais c'est celui où on va régulièrement. 80521.
Vendredi après-midi, maman est allée se promener et je suis restée à la maison avec papa. Je l'ai même aidé à travailler un petit peu. Avec un stylo rouge.
Mais finalement je crois que je préfère jouer sur l'herbe devant chez nous.Et puis maman est revenue et on pris chacune nos jouets dans la fin d'après-midi.
Et samedi, devinez.
C'est en rapport avec le titre de ce post, ça commence par C.
Samedi on est allé à Cheyenne voir le rodéo avec papa. Ça faisait 4 jours que maman et moi n'y étions pas allées. Il était temps.
Et le rodéo commence par un petit voyage un bus depuis le parking jusque là où ça se passe.
Et nous y voilà à nouveau. De la poussière, des chevaux, des drapeaux, des hommages, des cow-boys, des clown, des chapeaux, des vaches, de la poussière, des cow-boys, des secondes, des chevaux et des cow-boys. Maman aime, papa n'est pas convaincu. C'est quand même spectaculaire.
Mais ça ne vaut pas un appareil photo.
Et puis on est allé voir les indiens danser et chanter.
On rentre au crépuscule sur le front range.
Aujourd'hui tranquilles à la maison. Le ciel défile dehors.
Dedans, papa et maman entrainent leur palais à retrouver des saveurs françaises. Je les observe, sage, dans ma chaise haute avec un biscuit.
Une bonne semaine c'était. Et puis je m'entraine de plus en plus à rester debout, à me lever, à me déplacer et à vider le sac de maman.
Tout va bien au far west.

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