Innocent when you dream

L’été, les vacances, le soleil, la montagne, c’est une période très occupée pour le kid. C’est la pleine floraison, tous les animaux sont de sortie, et de nombreux visiteurs qui sont arrivés dernièrement.
Juste après le dernier post, tata nous a invité au restaurant mexicain. Les grands ont bien mangé et même qu’en attendant que la nourriture arrive maman et moi on pouvait regarder la télévision. C’est vraiment super génial le restaurant, on peut y faire des tas de trucs qu’on ne peut pas faire à la maison, y compris fixé un regard un peu vide sur une séquence de pub entre deux sessions d’un match de quelque chose.Et puis les plats sont arrivés. Ils ressemblaient à des petites montagnes d’aliments grésillant avec du fromage et des crêpes et du guacamole et du riz et des haricots et de la salade et tout et tout. On a même ramené une boîte. La vraie Amérique quoi. Et pendant ce temps là je vidais le sac de maman sur la banquette du booth.Lundi peinard et chaud. Petit tour à old town avec maman et tata. Excellente occasion de me faire offrir des nouveaux cadeaux au cas où un mensuversaire serait proche. Et le mardi de nouveaux visiteurs sont arrivés : Lou et Françoise après quelques heures de vol et un peu de voiture pour finir. Jet lag vous dites ? Alors on se repose, on profite de la fraîcheur de l’appartement, on va un petit peu au parc et un petit peu à la laverie. Petit à petit je ré apprends à les connaitre, à rigoler, à jouer et à chanter avec eux. Jeudi soir Lou et papa on approché une table et on a mangé un barbecue dehors. On est content j’ai l’impression.
La semaine s’est terminée par un vendredi. Et pas n’importe lequel : le 4 juillet, 4th of July, Independence day et un autre nouveau visiteur : Jacques en direct du Michigan, de ses ouragans, de ses lacs et des ses files d’attente pour la voiture de location. Magnifique ! C’est férié et papa ne travaille que le matin. En fin de journée toute cette petite famille est invitée chez Robert pour quelques burgers et autres snacks and wine avant le feu d’artifice. Visez un peu le barbecue !
Pendant ce temps je pars explorer le jardin de la famille France. Des fois je fais même un sourire à Sherri.
Petite pause avec papa pour l’objectif de maman. On est très fier de la fête nationale et de tous ces petits bouts d’herbe qu’on peut trouver partout par terre dans le jardin.
Je les aime tellement que je me risque à aller les explorer de plus près Finalement c’est un peut trop près et j’appelle un peu au secours. Au cours de toutes ces aventures, les adultes ont mangé leurs burgers, leurs carottes, leurs tomates et leur wine.
Nous voilà près à partir voir le feu d’artifice. Je sais, le ciel semble couvert, mais en vrai ça se dégage. Je vous jure. On se rassemble.Pour nos retrouvailles familiales, on a loué un autre vaisseau routier. Un blanc. On s’installe. Près pour le départ, la nuit tombe, on monte vers le réservoir.
On trouve un bon spot pour une vue panoramique sur Fort Collins et quelques miles alentour. Idéal pour voir plein de feux d’artifice. La nuit tombe tout doucement. Je m’endors. Les adultes wine and cheese. Et le ciel s’illumine en moults endroits. Un peu étrange sur une photo.
Samedi matin tout le monde est réuni et on est près à partir dans les montagnes, direction l’ouest. On embarque quelques jouets, couches, bodys, gilets, oiseaux, tapis et petits pots dans notre capsule terrestre et en route. Premier arrêt déjeuner : Lily lake in Rocky Mountain National Park.
Tout le monde mange, j’en profite pour projeter un peu de légumes dans notre engin de route. Et puis on part marcher autour du lac. Je m’installe tranquillement dans mon grand sac à dos vert.
Un peu de route plus tard, on s’arrête à Central City, Colorado. Une petite ville au milieu de la montagne et de quelques anciennes mines d’or. Il y a un post office et le ciel est gris. Je marche sur le dos de papa.
Et il y a des casinos. Quelques humains étrangement installés s’assoient face à ces engins colorés et bruyants. Il y a de la limonade gratuite et une table à langer.
Spécial. Très spécial. Deux petits pots et un yaourt plus tard on continue.
Direction sud.
En fin de journée on est arrivé à Geogetown, il s’est mis à pleuvoir, notre chambre au Georgetown Mountain Inn est confortable. C’est les vacacances, tout le monde est content, encore un peu de jet lag. Il y a un euro grill chez le voisin Inattendu ? Certes. On y va à pieds.
Le menu offre une cuisine d’Europe de l’est. Marrant pour une ancienne ville du far west. Tout le monde semble apprécier. Je découvre l’usage ludique des serviettes de table. J’en prends un petit tas, je soulève et je baisse, les gens disparaissent e réapparaissent, je disparais et je réapparais. Coucou !!!
Très, très, très drôle.
La nuit je dors bien et je me réveille tôt. Il fait beau et il y a des tas d’histoires qui nous attendent dehors. Après un ‘continental breakfast’, tout ce qu’il y a de plus motel, on part à la découverte de Georgetown by day. La montagne environnante et resplendissante.
Et la ville est fleurie et abrite de nombreuses maisons historiques de 1874. Je profite pleinement de la ville sur le dos de papa.
Un petit groupe de français sur main street. Le cœur vibrant de cette ville autrefois très prospère. Il y a même quelques vitrines très poussiéreuses et des magasins de t-shirts laids.
Et comme il y a plus de 2 maisons, il y aussi un post office. Avec des colonnes et tout.
Un peu plus loin il y a une station service récemment abandonnée.
Qui abrite une vending machine coke vintage. Un tas de mots étranges qui valent bien une photo. Je me suis endormie entretemps.
Une autre belle maison avec une histoire, de la passion, de l’or, de la loi, du pouvoir et du drame. De quoi intéresser une société historique et rédiger un panneau.
Et nous voilà repartis à bord de notre véhicule familial, vers le nord, un col, les montagnes et la source de la Colorado river. Rien que ça. On arrive Grand Lake, Colorado sous un ciel plus que menaçant. Je mange difficilement dans un café sous le regard furtif d’une serveuse et quelques colibris.
Et puis, à peine le temps d’une petite sieste et quelques sandwichs, et l’averse de grêle arrive.
On se réfugie alors dans notre cabine au bord du lac. Notre maison pour les 4 jours suivants. On s’installe, on admire la vue, on se réchauffe, il y a un lit pour moi. Le temps d’une autre sieste, mes grand parents sont partis faire les courses et le ciel s’est dégagé. On va faire un petit tour avec maman et Lou. Au bord du lac il y a des trucs super : on peut marcher sur l’eau pour aller voir les bateaux de tout près. Ca secoue un peu, c’est rigolo. Du haut du dos de papa j’observe ça tranquillement.
La vue sur les montagnes se dégage. C’est beau.
Et il y a des tas de fleurs sur le bord de l’eau. Plein, plein de fleurs.

La journée se termine sous un ciel clair, l’eau est calme et voilà la vue qu’on a de notre salon alors qu’on sirote un biscuit et qu’on démonte quelque chose pour le plaisir de le remonter plus tard.
Tout cela nous laisse songeur, le regard plongé vers ces vastes espaces très haut, proches des sources océaniques.
Et pour plus de plus, on fête ce soir là l’anniversaire de ma grand-mère Françoise. Avec peu de jours de retard et plein de bougies.
J’aime.
Le lendemain matin, direction Adams Falls. Une petite marche après un réveil plus que matinal et une sieste pré-lever. C’est une petite marche et une grande chute avec plein de bruit et d’eau et de photos devant la chute d’eau et de glace qui dévale de la montagne et de moustiques et de forêt. Installée là-haut sur le dos de papa, je contemple ça avec le recul d’un kid qui a bien mangé et qui ferait bien une petite sieste.
L’après-midi, il ne se passe rien. Papa fait une visite éclair chez le dentiste. Sans commentaire. Qui aime les histoires de dentiste de toutes façons. Au retour on va voir un beau lac un peu plus loin sur la route. La vue est superbe et la promenade aurait été mémorable sans ces nuages de moustiques. Papa, maman et moi faisons très rapidement demi tour. Mes grand parents et ma tante sont un peu plus courageux et on les attend dans la voiture où mes parents se sont déguisés en chasseurs de moustiques vivants. Il fait chaud dans cette voiture et quelques cadavres de moustiques jonchent le sol et le plafond. Une ambiance assez étrange. Je décide de bricoler le chapeau de papa avec mes petites mains agiles de kid. Prépare toi cow-boy.
Au retour, c’est déjà bientôt le soir, et c’est beau.
En rentrant je me fais une petite session d’oiseaux avec mon arrière grand père. La très franche rigolade ces oiseaux qui volent, qui sautent, qui tournent et qui dansent.

Et le jour se termine sous nos fenêtres. Tout le monde est ravi. Le ciel, la montagne, le lac, la lumière et une petite tétée en perspective.
Ca c’est le balcon vers chez nos voisins.
Et ça c’est le salon où tout le monde s’affaire doucement.
Mardi on passe aux choses sérieuses. La vraie, l’unique, la puissante Colorado river. La voilà toute tranquille à quelques miles de sa source alors qu’elle a déjà été détournée un peu en amont. Plus loin elle traversera des barrages, rencontrera d’autres rivières chargées de toute la neige de l’hiver dernier et elle continuera comme elle l’a fait depuis des siècles à creuser le Grand Canyon. Là-bas au sud, là où l’été est brûlant et où les cactus et l’immensité du Canyon ont découragé plus d’un cow-boy.
On admire.
Un peu plus loin on découvre les vestiges d’un pionnier qui rêva d’or et de danseuses pendant des années.
En continuant un petit peu plus loin on est arrivé sur le site de Lulu City. En 1874 une poignée de rêveurs construisit une ville là au milieu des montagnes et des hivers terrifiant. Ils rêvaient tous d’or et certains y virent même l’opportunité pour un service de diligence, un saloon et un post office. La civilisation s’est installée là pendant 5 ans, certains sont devenus un tout petit plus riche. Aujourd’hui il ne reste plus une trace de ce passage. Tout n’est plus qu’une superbe plaine alpine au bord de la Colorado. L’endroit idéal pour déjeuner. L’après-midi il a plu. Les grands ont mangé des pizzas en observant le coucher de soleil.
Le reste de la semaine on a continué nos promenades dans la montagne. Je vous les conterai dans un prochain post. Je vous encourage vivement a lire aussi mes aventures passées avec maman et tata Cécile alors que papa était parti dans un autre coin du continent.