Comme promis dans la suite de nos aventures au sud Colorado, le kid est montée vers les mines d'argent de Silverton dans le train à vapeur à partir de Durango. Ciel lumineux et promesse d'histoires extraordinaires, la machine est prête, les voitures sont jaunes. Ce jour-là c'est mon huitième mensuversaire.
Et je suis installée dans le train en direction des montagnes rocheuses, des promesses de saloons et d'argent, des canyons et du wild.
Le train démarre doucement à travers Durango, quelques mobil homes, quelques motels, l'arrière des restaurants et des hotels, la montagne approche. On s'installe pour une montée de 3 heures et demie.
Et puis le soleil monte dans le ciel, le train monte dans la montagne et se met à sévèrement serpenter le long d'une rivière. En frôlant le bord du canyon, tant qu'à faire. Plutôt impressionant.Vue plongeante sur la rivière très agitée à force de laver la montagne en cette période de fonte des neiges.
Et le train n'a même pas peur, et les passagers non plus, et le kid non plus évidemment. Face à toute cette montagne je chante avec mon cube, je danse avec mon livre et toute la famille photographie d'un bord à l'autre de notre wagon. Depuis 8 mois j'ai rarement été aussi secouée.
On revient à des hauteurs raisonnables et on traverse la rivière. Hop. Par la suite on traversera à nouveau la rivière qui semble très froide et extrêmement tumultueuse. Très bien pour les rafteurs, beaucoup trop mouillé pour le kid. Pas moyen de garder un cheval debout sur une telle rivière.
Mais bon , je tiens le coup. Heureusement, parce que des fois mamie doit s'accrocher à moi pour ne pas basculer dans ce train musardeur. Et des fois c'est moi qui m'accroche à elle pour la photo. Figurez-vous que 7 heures de train dans la journée, il faut les occuper. Et quoi de plus intéressant comme passe temps que de prendre des photos du kid et de la montagne?
Le train monte toujours, les feuilles se font plus rares et la neige plus abondante.
Parfois la vallée s'élargit et on peut apercevoir les boulots fraichement feuillés dévaler de la montagne. Le train et la rivière chantent fort. C'est époustouflant.
Et Silverton pointe au pied de ces montagnes là-bas. On est arrivé.
Et voilà Silverton et ses saloons, ses hôtels, ses cafés, ses magasins de souvenirs et son post office qui ne sera hélas pas sur ce blog faute de quelque chose.Je suis partagée sur cette ville. Parfois sceptique.
Parfois enjouée. Mais toujours étroitement associée au thème de la journée: le train. Et mon nouveau chapeau.
Au retour on fait un peu la sieste et le ciel s'est un peu couvert. Le canyon est toujours aussi haut, la rivière danse toujours aussi vite et le train n'a toujours pas le vertige.
De retour dans la vallée, la montagne est rouge et la journée se termine.
Et pour clore cette journée de mensuversaire ferroviaire, il fallait bien quelques bougies et un peu de décadence chocolatée. Je regarde ça avec un émerveillement fatigué, mais je crois que j'aime ça, cette lumière qui fait de la chaleur. Et puis on est bien sur cette terrasse au bord de la rivière. Voilà huit mois que je traverse l'automne et l'hiver, un peu de printemps c'est très agréable.
Regardez-nous dans la montagne, on est bien là.
Et j'ai même eu des cadeaux, des oiseaux avec leur maison et un cow-boy sur sa monture. Un tas d'aventures en perspective pour les mois à venir.
Quand je suis allée me coucher, mes parents et grand-parents ont dégusté le support chocolaté des bougies. Et c'était très bon.
Le lendemain on a pris la route vers Mesa Verde. Le temps s'était bien dégradé, le ciel était gris, l'air froid et le vent soufflait sur le canyon. Mais c'était splendide, même si c'était un peu loin. En arrivant j'ai fait fait une petite colère pour exprimer mon mécontentement au vent et à la route. Puis on a pu commencer la viste. Papy et mamie ont visité balcony house, pendant que papa , maman et moi sommes allés faire une petite marche le long du canyon.
Le vent et le froid sur le haut de la mesa ne laissent leur chance qu'aux espèces les plus coriaces comme les cactus et des petits pins. Le sentier était donc bordé de tas de plantes aux formes étranges qui fascinaient mes parents et que j'observais du haut de mon sac à dos vert en toute sérénité et sourires.Les traces de l''incendie des années 90 sont encore bien visibles et éclaircissent le paysage d'une manière un peu triste.
Mais au sol, la vie est toujours là, et sur le bord du canyon on a trouvé de nombreuses fleurs dont ce cactus aux fleurs rouges magnifiques.
Et les villages dans la falaise sont apparus.
Dans l'après-midi, le ciel s'est dégagé, mon appétit est revenu et on a vu Mesa Verde sous une belle lumière. On est revenu et c'était déjà notre dernière soirée à Durango.
Le lendemain la température avait encore chuté et le ciel était encore plus couvert amenant même une petite averse de grêle dés le réveil. Après avoir rangé toutes nos affaires, rendu la clé, vérifié qu'on n'avait rien oublié, pris quelques photos, vérifié qu'on n'avait rien oublié, fait une petite sieste et vérifié qu'on n'avait rien oublié, on a repris la route direction Durango et la montagne.
Mais quand une nouvelle averse de grêle nous est tombé dessus avant d'arriver à Durango, on a décidé de faire une petite pause café avant toute chose, histoire d'assurer un petit goûter matinal pour le kid et de vérifier que c'est vraiment une bonne idée de partir vers quelques cols à 3500 mètres ce matin glacial. Le Durango si lumineux et chaud le lundi est complètement transformé ce jeudi matin.
L'espresso est fort, la sweet potato cuite à point et la météo complètement désastreuse: 80% de chance de neige les 2 prochains jours vers le nord, l'ouest et l'est et pas plus de 1°C. Tout le monde vérifie le calendrier: pas de doute, on est le 22 mai 2008. 22 mai, il neige quelques petites piles de neige dans toutes les montagne du Colorado. En rentrant à la maison, on apprendra que ce même jour une tornade a emporté quelques maisons pas loin de Fort Collins. C'est vraiment pas de la rigolade le far west. On décide donc de repartir vers le sud, direction Taos, Nouveau-Mexique.
Après une petite heure de route nous voilà à Aztec, Nouveau-Mexique. Le ciel semble dégagé. deux routes se croisent. Il y a 2 stations service, un Safeway et un restaurant familial. Triste. Bon marché. Fade. Photogénique. Je m'y amuse un peu pendant que maman mange au bord d'un salade bar défraîchi.
Ce déjeuner frugal nous met d'attaque pour reprendre la route vers l'est. Il n'y a personne, juste le désert, le ciel gris, des puits de pétrole et une route digne de Blueberry. On roule doucement, c'est beau. Au bord d'une réserve apache, on s'arrête sur le parking d'un café fermé pour un petit goûter. Je suis très contente.
Et il y a même un petit coin de ciel bleu de l'autre côté de la route.
Changement de conducteur, tout le monde est prêt. Il reste un peu plus de 100 miles avant Taos.
Le temps ne tarde pas à se dégrader pendant qu'on longe la montagne. Et puis, la route 64 tourne à droite, direction cette grosse masse de nuages noirs sur les montagnes. Evidemment, on ne tarde pas à arriver dans la grêle à nouveau.
Qui se transforme rapidement en vraie neige qui accroche à la route, qui recouvre la montagne et qui bouche la vue à quelques mètres. L'ascension vers le col est particulièrement pénible et surtout complètement incertaine puisqu'on ne sait pas exactement où nous sommes et où est ce col. La neige s'accumule et l'ambiance est lourde à bord de notre vaisseau qui avance tout tout tout doucement.On s'arrête pour reposer nos yeux et nos esprits et pour essayer de trouver un téléphone. Enfin, on croise une autre voiture sur cette route. Deux même. Papy et papa vont au nouvelle. Vous les voyez là-bas, sur le bord de la photo, au milieu de tout ce gris? Le petit point penché sur la voiture qu'on distingue à peine, c'est papa, le monsieur debout dans la tempête, juste à côté, c'est papy. Un col à 10000 pieds, au Nouveau-Mexique, le 22 mai 2008. Juste pour vous rappeler quelques points spatio temporels qui mettent en perspective cette photo de vacances dans le sud.
Il s'avère que les conducteurs nous annoncent qu'on est presque en haut du col et que l'autre côté est plus clair. Même si on a du mal à la croire après avoir roulé plus d'une demie heure dans la neige et une visibilité proche de rien, on reprend la route. Et, excellente surprise, on passe rapidement le col, et effectivement la route et le ciel se dégagent un peu de l'autre côté. La visibilité augmente et les photos s'éclaircissent.
Et puis on arrive là où il n'y a plus de neige.
Et finalement, c'est la dernière ligne droite vers Taos, au crépuscule. La route est sèche, Al Green nous a rejoint, les photos sont nettes. Tout le monde sent arriver la fin de cette journée.
Arrivés à Taos, il faut encore trouver un endroit où dormir. La nuit est tombée et après 3 motels plein ou trop chers, on se décide pour le El Pueblo Lodge. Une chouette chambre de motel un peu décorée, sans lit de bébé.
El Pueblo Lodge, room 107, et les pizzas sont livrées 42 minutes plus tard. Il est tard, tout est bon, on se détend après cette journée des plus étranges.
Et je vais me coucher sur mon lit king size, par terre. Grand luxe et gros dodo.
Le lendemain matin, c'est le bain. Et comme on n'a toujours pas retrouvé ma baignoire, je vais carrément dans le grand bain. Le vrai luxe, c'est l'espace. Et regardez un peu la taille de cette baignoire, pleine d'eau chaude, de savon et de jouets. Splendide.
J'ai aussi laissé une petite place pour papa. Oui, oui, ce pied étrange en bas de la photo appartient à papa qui est là pour me frotter le dos. Le vrai luxe, je vous le disais.
Ce jour là on se promène à Taos. Bien couverts parce qu'il fait toujours froid et la neige rôde dans les montagnes environnantes. C'est joli, il y a des cafés, des bijoux, des t-shirts, des bijoux, des couvertures, des gens, des bijoux, la maison de kit carson, des bijoux, le rio grande, des t-shirts, des bijoux, des français, des magasins et des bijoux. Maman a trouvé un vieux bracelet avec un petit tas d'argent à l'intérieur, papy et mamie sont allés voir le rio grande et mes petits pots me suivaient partout où j'allais donc j'étais très bien sous mes couvertures.
Ca c'est la neige qui rôde. Ca y ressemble bien vous ne trouvez pas?
Et ça c'est une entrée de cour en adobe avec des dessins et une bijouterie pas loin. Je vous ai parlé des bijoux à Taos?Le ciel s'est un peu dégagé le soir, laissant prévoir une belle journée le lendemain et une belle soirée pour finir nos vacances.
C'était donc l'occasion d'un bon restaurant. J'ai été bien sage, laissant tous les adultes profiter du restaurant. Ils ont bien profité de tous les bons plats, du vin de Californie et de l'ambiance tamisée. D'ailleurs, un peu trop tamisée pour les photos, mais je mets quand même celle-là parce qu'on rigole bien à 3 générations.
Pour terminer la soirée, rien de tel qu'un dessert décadent au chocolat. Avec un nom comme ça, on sait à quoi s'attendre.
Le lendemain, c'était le samedi du week-end de Memorial Day. Etonnant non? Après quelques derniers achats et un peu de rangement, on était à prendre la route, direction la maison.
Rien de telle qu'une petite sieste pour me préparer à absorber toute cette route. Oui, vous avez remarqué le gilet et la couverture. Il ne fait pas encore très chaud ce matin. Mais ça s'améliore.
La route commence par quelques virages, des petits cols, des motards, la forêt, les pêcheurs, les motards, une belle vallée, un parc, un monument aux héros du vietnam, des motards, une 'ville' des hautes plaines, un grand lac, des motards, des campeurs, de la neige, des motards et une pause déjeuner au bord du torrent. Un petit pot, des sandwhichs, des chips, une tétée, du cheddar et un yaourt.
La route reprend. Encore quelques virages et quelques motards, une ville du far west où les murs sentent encore la poudre de Pat Garrett, Billy le kid et Bill Hickock. Et puis c'est le début de la grande plaine désertique, un grand ruban d'asphalte trace vers la I 25, les antilopes dansent dans la prairies, le maniaques des armes ont sorti tous leurs drapeaux et nous on fonce. Je pilote. Papa dort. Maman chante. Papy conduit. Mamie cui-cui.
On rejoint la I 25 à la limite du Colorado. Direction plein nord. On fonce, fonce. Petite pause à Trinidad. Essence, antiques, train, pas de hot dog.
Et on rerpart. La route. La plaine à l'est, les rocheuses à l'ouest, le front range qui nous conduit droit vers la maison. Le ciel est clair, la diligence est à l'heure, notre vaisseau est en vitesse de croisière, la Terre tourne, le soleil descend.
Rien de tel qu'une petite sieste pour profiter de cet instant. La tranquillité du road trip.Pueblo, Colorado. Une ancienne ville de mines, d'élevage et de saloons. Il y a un Starbuck's sur le bord de l'autoroute. Dernière pause goûter avec la grande ligne droite de fin. Je m'enfile un bon petit pot, le café coule à flot, la famille est heureuse au Starbuck's de Pueblo!
Sur ce, le soleil continue sa descente, notre vaisseau continue sa remontée, se sent le retour, je gazouille, papa conduit. Colorado Springs, Castle Rock, Denver brille au crépuscule, Longmont, Berthoud, Loveland, Harmony road, Prospect road, la pizza et on est arrivé. Il fait nuit et plutôt bon, les vacances sont finis, les lapins et mon lit sont toujours là, je vais bien dormir cette nuit.
Une bonne journée de route et de lumière pour conclure ce second road trip, tout aussi surprenant et dépaysant que le premier. En plus, à bord d'un grand vaisseau routier et avec des rebondissements et un peu plus d'aventure.
Il m'a bien fallu une semaine et un petit film pour récupérer. Le samedi suivant, je me levai aux aurores pour repartir. Excellente occasion pour vous garder en haleine jusqu'au prochain post.
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2 commentaires:
Que d'aventures pour une petite Puce.
Vivement la suite.
Gros bisous
Isabelle et les trois garçons.
Pour avoir été un modeste acteur de tes aventures, je peux te dire que si ton Far-West est magnifique, la météo est tout aussi démesurée. Je me souviendrai longtemps de cette tempête de neige dans un col inconnu des San Juan Mountains. Ta Maman te dira peut être un jour comment j'aime conduire sur la neige!
Et puis pendant notre séjour à tes cotés, j'ai compris la cérémonie des mensuversaires. Si pour toi c'est l'occasion d'un cadeau pour tes parents c'est du gâteau. On peut penser que plus tu grandira, plus il y aura de bougies et plus le gâteau sera gros. Imagines, à 5 ans, 60 bougies, de quoi assouvir leur gourmandise de chocolat !!
Autrement tu nous manques déjà , vivement septembre pour te chanter "le grand cerf" et te faire plein de bisous.
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