samedi 3 janvier 2009

better get hit in yo' soul

Il semble que toute la poussière du désert se soit donné rendez-vous dans main street à Welton, Arizona.
-- plan large, Welton, soleil, poussière blanche, saguaros érodés, ville de profil
-- cadre sur le kid, intérieur brouillé, jour
Voilà 3 jours et 3 nuits que la poussière défile et tourbillonne à travers la ville aveuglant les chevaux et renvoyant tous les habitants de cet endroit perdu au fond de ce qui leur sert de maison, de chambre, de saloon, de quincaillerie, de remise, de prison, de grange ou de salle à manger. Trois jours et trois nuits, coincée dans ce point du désert de Sonoma. Trois jours à regarder le vent pousser le désert et trois nuits à trainer dans le saloon en écoutant le vent souffler entre les lattes du porche. Si proche de Yuma, c'est vraiment trop bête. Josey et Lone Watie doivent me maudire à l'heure qu'il est. On devait se retrouver pour filer vers la sierra nevada. Le bruit de l'or et le chant de l'argent facile ont sifflé jusqu'à nos oreilles errant dans le Colorado.
Et me voilà coincée avec 31 cartes et pas assez d'eau. La mesa des trois soeurs me semblent bien lointaine et Yuma est perdue quelque part au delà de ce mur brûlant qui s'élève au bout de la rue.
Alors je regarde et je lis, patiente. "les blogs peuvent s'apparenter à des hypomnêmata qui sont, en tant qu’actes d’écriture de soi, une modalité de constitution de soi. Ainsi, l’écriture des hypomnêmata constitue en quelque sorte “un passé”, vers lequel il est toujours possible de faire retour et retraite."
J'ai bien le temps de réfléchir à tout ça pour oublier toute cette poussière et cette fièvre de l'or. Mon cheval fixe un regard brûlant sur un point blanc qu'on distingue parfois dans la tempête et je pense à cette "constitution de soi". Je repense à toutes ces histoires vécues au cours de l'automne dernier, à l'émiettement des évènements que constituèrent toutes ces aventures qui me menèrent à Welton, Arizona au moment précis où commençait la plus grande tempête de sable qu'ait connu l'agent du télégraphe, et il est vieux ce télégraphiste. Je décidai que si j'atteignais Yuma avant l'hiver, je prendrais le temps d'écrire un nouveau post.
Alors voilà.
Voilà un nouveau post. Un post avec des aventures du kid bien à l'est de Tucson. Au delà même de l'océan. Tout commence là où le dernier post s'est arrêté.
Uu retour de notre ballade au bord de la mer, nous avons continué à installer notre nouvel appartement et j'ai eu un an. C'était encore un peu chaotique, mais le meuble monté nous aidait à voir une fin possible à tout ce bazar.
Et il faisait beau, le ciel était calme, l'air était doux. Voilà notre nouveau chez nous.
Un an. Déjà un an que je trainais mes éperons sur cette terre parfois dure comme la mesa du cheval mort et parfois souple comme la grande dune au sud de Pueblo. Un an, quelques dents et voilà une excellente occasion pour réunir la famille quelque part à l'ouest. Des gens que je n'avais pas revu depuis des mois. Alors allons-y, une petite fête.
Il fait beau ce jour là. C'est un samedi. Le 20 septembre 2008. Le vingt-et-unième siècle est bien entamé et je commence par jouer un peu avec 2 arrières grand parents qui ont traversé une bonne partie du 20ème. La ruée vers l'or de Charles Chaplin, The new frontier de H.P. :c Clure. Il y a des pinces a linge.
Puis c'est au tour de ma tante Sandrine de me montrer des bêtises que mes parents ne peuvent me révéler. Et elle a des cheveux.
On n'est pas encore tout a fait remis de notre périple transatlantique et du décalage horaires qui a suivi. Le soleil aidant, on se laisse aller a une petite sieste dans l'herbe.
Tata Annie aussi est la. Coucou Tata, merci d'être venue.
A peine la sieste finie, on part à l'aventure dans les rues d'Acigné. Le sac à dos vert est revenu avec nous. Idéal pour les marches dans les rocheuses et les ballades urbaines. Entre temps Isabelle et mes cousins Sébastien et Thomas sont arrivés de Paris. Et il y a aussi Anne et Michel qui sont arrivés avec maman. Tout le monde est là pour profiter du soleil et de la campagne
Et puis c'est le soir qui arrive. Encore clair avant l'automne. Et c'est l'heure de commencer la fête de premier anniversaire du kid. Et qui dit début de la fête dit début des cadeaux. Oui, regardez ça! Des beaux trucs de toutes les couleurs et tous les appareils photos prêts à capter les moindres expressions de l'anniversée.
Même les grand parents rigolent à la vue de ces cadeaux. Personnages miniatures coiffés d'étranges chapeaux, formes douces et multicolores, un train échappé du far west pour m'amener cubes et cylindres et même une guitare qui fait de la lumière et des tas de bruits plus étranges que variés. Le bonheur!
Pour la construction j'apprécie les conseils de mon grand cousin Thomas.
Et qui dit fête d'anniversaire dit aussi gâteau d'anniversaire. Of course. Avec mon nom marqué dessus, quelques applaudissements et même une faute étrange.
Le lendemain, il fait toujours beau, les cadeaux sont toujours là, le gâteau a mystérieusement disparu et voilà, j'ai un an.
Et rien de tel que quelques photos dans le jardin pour garder un souvenir de ce moment de ce petit bout d'histoire.
Après ça, le dimanche s'est terminé, tout le monde est reparti. Merci d'êtres venus!
Nous sommes rentrés dans notre appartement rennais et bientôt l'automne a commencé.
Evidemment, dit comme ça, 'l'automne a commencé' ça a l'air plutôt douillet, et chaleureux. On imagine bien les couleurs vives de la lumière rase, la cueillette des champignons, les premiers feux dans la cheminée, la redécouverte des joies du thé chaud et des biscuits le dimanche après-midi avec les copines. C'est une expression qu'on pourrait retrouver dans un livre pour enfant pour évoquer le début d'une période calme , d'une transition tranquille vers un hiver rigoureux.
Eh bien pour nous c'était un début d'automne tout sauf calme. La lumière était belle, mais à part ça, c'était plutôt chaotique. Mes parents ont commencé par m'abandonner à la crèche. D'abord quelques heures, puis toute la journée. Un endroit coloré et bruyant quelque part au nord d'ici (déjà le nord, ça veut tout dire, dans le genre point cardinal duquel il faut se méfier, ça se pose là). Puis maman a commencé à partir le lundi matin avant l'aube pour ne revenir que le vendredi soir. Elle était au sud. A Lyon apparemment, pour une formation de contrôleur du trésor. Papa et moi on est resté à Rennes, biberon, bus 19, crèche, bus 19, diner. On appelle maman sur skype, les jours raccourcissent. Bref, je vous passe les détails, c'était pas spécialement rigolo. Même pour un kid qui a déjà trainer son biberon dans le désert et sur les sommets des rocheuses, la crèche et maman loin, ça fait beaucoup.
La première semaine de novembre, on était tous les 3 à Paris a faire plein de trucs. Michel et Anne était là pour me garder pendant que maman apprenais à ne pas regretter sa carrière au trésor public et que papa s'occupait aux quatre coins de la ville. Tous ensemble, mais pas très reposant.
Et puis, fin novembre, l'automne a semblé vouloir s'apaiser. Maman a arrêté d'aller à Lyon pour commencer un nouveau travail à Rennes, juste à côté de la crèche. Un travail qu'elle avait trouvé un peu par hasard et un peu grâce à l'intervention plus que bienvenue de Myriam. Merci Myriam.
Voilà pour le résumé de l'ambiance générale. On est aussi allé à Paris pour que papa et maman aillent voir un concert d'Arthur H et quelques expos, on a fait un petit détour par Necker au passage parce que dans ce tourbillon de nouveaux évènements j'avais appris que j'ai un souffle au coeur. La santé, on passe. Et puis on a fait plein de trucs à Rennes.
D'abord, notre appartement est devenu un vrai appartement petit à petit, au fur et à mesure qu'on enlevait des cartons.
Même ma chambre s'est un peu aménagée.Vous voyez là? On ne voit plus de cartons sur cette photo. Juste quelques objets qui trainent et des bouts de papier éparpillés. Il faut bien que le kid passe ses envies de tout mettre sens dessus dessous.
J'ai aussi aidé papa et maman à ranger tous les habits dans des grands bacs en plastique achetés dans un supermarché de périphérie pour le plus grand bonheur de papa.
Et en rangeant l'appartement, en vivant un peu plus ici, j'ai appris à mieux me repérer dans ce nouvel espace et à y avoir mes coins privilégiés. Comme le petit coin prêt de la cheminée où j'ai mes catalogues et mes papiers que je peux lire et relire et déchirer et regarder et froisser et empiler et balancer et éparpiller et déboiter.
Et puis j'ai commencé à apprendre des nouvelles choses. D'abord marcher avec mon chariot de marche d'anniversaire. J'apprends à me mettre debout, à le pousser, d'abord en le cognant partout, puis en évitant de mieux en mieux les obstacles. Ça me permet aussi de déplacer tout un petit tas de bazar. J'apprends aussi à empiler les cubes qui sont dans le chariot. De plus en plus haut et à tout enoyer valdinguer à travers la table. Splendide. En même temps que le chariot je dompte le cheval que maman avait quand elle était petite. C'est difficile de monter et de descendre, mais c'est un truc super quand papa ou maman me pousse à toute vitesse à travers l'appartement. Et puis il peut hennir si on tire sur la ficelle. Et puis on peut soulever la selle et mettre des trucs à l'intérieur, des cubes, des bouts de papier, des bidules, les cartes de maman, des petits livres, un doudou.
Et bien sûr, quand je veux aller plus vite sans m'encombrer je pars à quatre pattes à la découverte de ce nouveau lieu. Et depuis le mois de décembre je demande de plus en plus souvent l'aide de mes parents pour me déplacer en marchant.
Quand je ne suis pas occupée à me déplacer ou apprendre comment me déplacer, j'aime bien m'asseoir et lire un peu.
Un appartement dans une nouvelle ville, c'est aussi des nouveaux lieux pour sortir prendre l'air. City park et old town sont bien loin, mais il faut bien sortir, c'est bon l'air du dehors.
Maintenant je découvre le parc du Thabor. Il y a des grandes fontaines, des chaises que je peux pousser pour marcher, des tas de graviers à explorer, des grandes pelouses, des gens à observer et même un endroit avec plein d'autres enfants.
Maman, reste dans les parages, ça me semble un peu bizarre ici.
Le Thabor c'est aussi l'endroit où je vais avec Françoise et Lou pour voir les oiseaux de toutes les couleurs. Eh oui, comme papa et maman ont plein de choses à faire ailleurs, des fois Françoise vient me chercher à la crèche ou même me garder quelques jours et Lou aussi vient des fois de Lorient pour passer des journées de franche rigolade avec moi.
On va aussi se promener au canal Saint Martin. Il n'y a pas de jeux pour les enfant mais il y a de l'eau et des bateaux et je peux m'entrainer à marcher.
Evidemment la nourriture est restée une préoccupation importante. Surtout que j'ai commencé à manger toute seule. Voilà quelques souvenirs de mon premier essai avec un petit suisse. Dé-li-cieux!Les petit suisses c'est délicieux, mais il y aussi des trucs vraiment très excellent: les boudoirs et le chocolat bien sûr. Quoi de meilleur que le chocolat? Surtout celui que je pique directement dans la main de maman ou papa.
On a aussi continué à bruncher un peu.Et j'ai découvert la joie des croissants.Fin septembre on est allé chez un collègue de papa quelque part en route vers Saint Malo. C'était une journée magnifique, claire et chaude. Il y avait un grand petit garçon et des tas de jouets. C'était très chouette.
En octobre, on a reçu la visite de quelques copains et copines. Nolwenn est venue avec Nais et Maeline qui a presque mon âge. On a joué un peu en prenant le goûter et on est sorti faire un tour tous ensemble.
On a refait ça le week-end suivant avec Myriam, Thomas et leur fils Lubin. Trop drôle ces chaises avec des trous dedans. Tu mets un petit caillou dessus et il tombe sous la chaise. Encore une belle journée d'automne.
Et puis sinon c'était le quotidien, les épaisseurs de plus en plus nombreuses pour partir le matin à la crèche. Et mon écharpe. Très rigolo l'écharpe. Tu la mets autour du cou et ça tient chaud.
Et en fin de journée, un peu de détente.
Un peu de lecture hilarante. Rien de tel que la lecture hilarante après une journée de travail ou avant le bain. Ah oui, à un moment donné j'ai complètement arrêté d'aimer le bain, et pour l'instant je m'y tiens.
Et maman et papa.
L'automne avançant, les jours passant, les piles de cubes devenant plus hautes, c'est l'anniversaire de papa.
Et on passe un petit week-end à Acigné.
Il y a un gâteau avec du chocolat dedans et autour. C'est assez délicieux.
Une petite séance de photos. Très drôle, c'est Françoise et moi, là-bas à Fort Collins. Il faisait chaud, on rigolait franchement.
Je passe quelques séances déchainées sur le piano avec papa. Hilarant, où que tu tapes ça fait du bruit et plus tu tapes fort et plus tu utilises de doigts plus ça fait de bruit. On danse.
Début décembre Anne et Michel sont venus nous voir. Je suis le kid, je les ai accueillis à cheval, en route vers Welton.
C'était un beau week-end et c'était l'anniversaire d'Anne. Alors on a encore bien mangé, il y a eu des cadeaux et des bougies. Et on s'est promené au canal. Froid mais beau. Une belle promenade en forme de sieste pour ma part. Une de ces longues siestes d'automnes bercée par les remous de la poussette et la douceur de l'air.
Plus tard, Sandrine est venue nous rendre visite.
L'air de rien, je démonte quelques dossiers. Rien d'important je vous assure.
Et puis noël est arrivé un soir, sans trop s'annoncer. J'adore!
C'était un soir de décembre, le blizzard soufflait dur au pied des rocheuses, bear claw s'est réfugié au fond de sa tannière en attendant le retour des grizzlys et on est tranquillement à Rennes. Dehors, un peu de vent, pas de quoi soulever la poussière marine, je suis en pyjama. 18 décembre, noël première partie.
Je reçois des cadeaux. Cette robe est vraiment géniale. Rigolade.
C'est au tour de maman qui a la chance d'avoir un cadeau unique dans un sac merveilleux qui m'intrigue depuis plusieurs jours. Elle est contente maman, c'est un beau manteau noir en laine. Chaud. On peut y voir un cache poussière luxueux. Il semble que ce ne soit pas très exactement comme ça. Ce serait plutôt un manteau urbain, un truc qu'on n'emmène pas dans le Sonoma l'hiver.
Et vient le tour de papa qui ouvre des tas de paquets déversant un grand nombre de merveilles. C'est fabuleux et je ris avec lui, maman photographie. Ça commence bien.
Je ne me souviens pas d'avoir fêté noël. Et pourtant, en cherchant bien dans ce blog, je pourrais bien trouvé des traces d'un autre noël, il y a bien longtemps, ailleurs. Bref, profitons de l'instant présent. Tout est beau et pourtant il y a ce petit bruit dans mon oreille gauche. Pénible. Je ne tarde pas à aller dormir. Les lumières seront toujours là demain.
Papa et maman passent à table. Ils ont sacrifié un homard qui errait quelques jours plus tôt le long des côtes bretonnes. Ils se régalent. Le homard est bientôt accompagné d'un peu de chocolat en forme de gâteau somptueux et de quelques bulles fines.
Le lundi suivant j'ai de la fièvre, je ne vais pas chez Mme Gautier, papa reste avec moi, maman part au bureau, un allemand à la recherche d'une rue qui n'existe nous livre une nouvelle table basse, l'ancienne table basse devient mon nouveau bureau, un doliprane et ça va mieux, cette nouvelle table avec la chaise, j'adore. Et voilà l'occasion de vous montrer mon nouveau coin avec tous mes jouets, des livres, une guitare, des trucs qui s'emboîtent et mon tapis. Tous ça installé dans la grande salle avec papa et maman.
Oui, ça ce sont les nouveaux légos que mamie Anne m'a offerts au début du mois.
Franchement rigolo d'être assise pour jouer avec toute chose qui se manipule, se cogne et se déboîte.

Et voilà la nouvelle table basse pour les parents. Maman en profite pour frimer un peu avec son mac book.
24 Décembre, noël seconde partie à Acigné. Cette fois il y a un sapin avec des bidules venus de plein d'endroit du onde pour pendouiller là. Ca brille et il y a des paquets au pied. Intéressant vous dites? Oui, mais il y a aussi une mine de magnets sur le frigo dans la cuisine. Très certainement intéressant.
Bientôt on est tous réunis, même les Burel venus de Paris et qui se sont faits coincer quelques heures dans les embouteillages. Et il y a Françoise, Jacques, Lou et Sandrine.
Nolwenn qui est la plus jeune à à pouvoir distribuer les cadeaux, distribue. Et moi j'observe tout le monde et je m'intéresse au papier du paquet de maman.
Coucou les filles!

25 décembre. Il y a encore du travail sur le frigo. Je m'y mets dés le matin.
Et puis j'attaque les revues et tout ce qui a des pages qui peuvent tourner très très vite. Très techno, noir et métal, c'est noël et je rigole bien.
Je joue quand même un peu avec les vrais jouets qu'on a m'a offerts hier soir. Ce trucs avec des ronds colorés qui s'emboîtent sur des tiges, c'est chouette.
Tout !a dés la matin, vous remarquerez. Ca creuse. Déjeuner câlin de rigueur.
Il fait beau et on prend la route après manger, direction La Rochelle dans notre belle voiture toute bleue louée pour l'occasion. Il n'y a personne sur la route, on file, il fait froid, je dors. `3 heures plus tard on est arrivé.
Noël, troisième partie. Ca commence par une visite chez soeur aînée. Plein de monde et du gâteau au chocolat. Et puis le soir revient et il y a de nouveaux cadeaux. Même qui est arrivé par la Poste directement à Aytré. Très mystérieux. Anne fait durer le suspense, je suis impatiente. C'est une poupée avec des cheveux.
Je jette mon dévolu sur un paquet de sachets de tisane après avoir démonté le tas de magazines. C'est bientôt l'heure d'aller dormir et de laisser les adultes se régaler une nouvelle fois. Mes parents entament une longue cure de foie gras cuisiné par Michel. Dure la vie?
Le lendemain j'entame une longue série de réveils à 9 heures. A la plus grande surprise et pour le plus grand bonheur de mes parents.
Matinée tranquille entre magazines, legos et déplacements de petits meubles. Le midi je me régale et l'après-midi on part à La Rochelle.
Il fait très beau mais très très froid. Je me rhabille presque comme au Colorado.
Et on retrouve Franck, Valentine, et Sacha. Depuis le temps que j'attendais de rencontrer Sacha, voilà qui est fait. C'était une belle journée. ON a marché un peu et puis on s'est réfugié dans la chaleur d'une crêperie bizarre. J'ai rapidement laissé tomber mn pot de fruit pour la crêpe au chocolat de maman. Etonnant, non?
Le lendemain il fait toujours aussi beau et au moment où le soleil est le plus haut nous décidons de sortir.
Une petite visite à mon arrière grand mère. J'en profite pour faire quelques pas sans filet. Maman fronce les sourcils, on va acheter des chaussures pour le kid.
Et on rentre. Après un petit bain et dîner léger, je mange un gâteau debout. Une nouvelle habitude pour marquer le caractère exceptionnel de ce moment de l'année.
Dimanche, je fais encore un peu d'exercice, mais j'attends encore pour marcher.
Et puis il est temps de reprendre la route direction Rennes. Noël c'est fini. On repart avec quelques trésors. Je dors, une petite pause à la sortie de Nantes. Le temps de 2 petits suisses et une compote dans une station service et on repart.
Début de semaine tranquille. Je reste à la maison avec papa et je profite de ma nouvelle table dés le petit déjeuner.
Et puis je joue, je déménage, je déboîte, je vide, j'empile, je me déplace. On se promène un peu aussi pour profiter de l'air froid.
Je bouquine aussi un petit peu.
Et l'envie me reprend de découper des mouchoirs en mille morceaux. La saison certainement. Ils sont de plus en plus petits et ils sentent l'eucalyptus. Les jours passent.
Et la fin de l'année 2008 arrive. On va à Acigné. Papa et maman me laissent et partent avec Jérôme. Ils passent la soirée à Saint Malo, je suis à Acigné avec Françoise, Jacques, Annie et Yannic. Personne ne saura à quelle heure je me suis couchée. Je me réveille en 2009.
Papa et maman reviennent à l'heure du goûter. Ils sont un peu fatigués et contents d'avoir revus leurs copains. Un plus tard, la famille Baudry Comor de Normandie arrive. Il y a aussi Flavie, une grand petite cousine qui marche et qui sait parler la langue de nos parents.
Les adultes mangent un peu plus, je joue avec tout ce qui bouge et je fais des grands sourires.
Et puis on rentre chez nous.
Une petite réinstallation a eu lieu juste avant 2009. Maintenant on a un coin salon.
Je découvre ce nouvel espace pour toutes mes cartes.
Et j'éparpille un peu, histoire de prendre toute la dimension de ce nouveau coin.
Il y a aussi un nouveau meuble dans lequel mes parents ont réservé une étagère pour mes livres. Je n'ai pas mis très longtemps à la découvrir.Vous l'aurez deviné, la tempête s'est finalement arrêtée sur Welton et j'ai pu rejoindre Yuma avant l'hiver. Trop tard malgré tout pour rejoindre Josey et prendre la route de la Californie. Je me suis donc arrêtée quelque jours pour rédiger et humecter toute la poussière avalée dans ce coin oublié de l'Arizona. J'ai attendu encore un peu et voilà qu'une toute nouvelle année s'ouvre devant moi. Cette année je marcherai, je trouverai de l'or, je rigolerai encore et encore, je danserai sur les airs de John Coltrane et d'un bus qui traverse l'Amérique, je raconterai des histoires aux catalogues de vente par correspondance, aux enveloppes vides, aux vitres de bus, à mas parents, à Mme Gautier, à Eva et au grand piano, j'apprendrai encore, je chanterai encore, je regarderai encore, je sentirai encore le vent soulever la poussière et chahuter l'océan, je rêverai éveillée et je dormirai à l'envers.
Je vous souhaite à tous une année 2009 rock n roll et stroboscopique, radieuse et debout.

1 commentaire:

ISABELLE a dit…

Merci merci pour toutes ces nouvelles aventures que j'attendais avec impatience.
Mais j'espère que ce n'est pas la fin du blog d'Alice.
Allez Benoit s'il te plaît continues.
Gros bisous à vous trois
Isabelle et les trois monstres