mercredi 29 octobre 2008

the kid of plum street is back

Voilà bientôt 2 mois que le kid a quitté les hauts plateaux du Colorado direction la vaste prairie de l’est, le grand Mississippi, les forêts des Appalaches, la côte bruyante et urbaine, le noir océan Atlantique et finalement l’ouest du vieux continent, le vent et la civilisation de mes origines. Ces deux mois ont été extrêmement occupés, autant pour moi que mes parents. Nouvelle vie, moins de chevaux et plus de pavés, moins de montagne et plus de crèche, moins de serpents et plus de bus. De quoi apprendre à parler et à poser ton colt pour manger avec une cuillère. Mais avant ça, on était rentré de Yellowstone. Notre traversée du Wyoming nous avait laissé les yeux brûlant de désert et de poussière céleste. Il nous a fallu quelques millions de bouts de mouchoir, une poignée d’oiseaux colorés et des quantités phénoménales de sweet potatoes pour nous en remettre avant la traversée du continent et de l’océan.
Revenons donc un peu dans le temps, dernière semaine d’août 2008, Fort Collins, Colorado. Plum street, il fait chaud, l’herbe est verte, le vent souffle de l’ouest, le temps idéal pour profiter de l’été qui se termine. Bientôt les premières neiges tomberont sur les sommets des rocheuses et il faudra rentrer les abeilles et les livres et les oiseaux et les bouchons de bouteilles en plastique et les cubes machouillés et la couverture rose. Mais pour l’instant je profite, jambes à l’air.

Bien sûr, tout va bienA l’intérieur tout va toujours bien. Le linge sèche plus vite que le désert à midi et j’ai découvert une réserve sans fond de mouchoirs en papier. Mon ami Bill chevauche dans le salon, chapeau rouge vissé sur sa tête en bois.Toujours pas de bandits en vue, le pony express file à travers la cuisine.Avant de quitter Fort Collins on a envie de tester quelques restaurants, dont Plank dont on a entendu parler à plusieurs reprises mais qu’on n’a pas pu essayer jusqu’à présent. Tout est bon et – extrêmement – copieux. Le vin est bon. Le kid vagabonde un peu à quatre pattes en charmant les serveuses. Une bonne soirée en compagnie de Robert et Sherri.

Je vous le disais, les journées sont encore douces et, même si le soleil se couche de plus en plus tôt, on reste volontiers dehors en début de soirée, profiter de ces lumières étranges qui nous viennent de l’ouest, des montagnes et du désert.

Papa est allé travailler en vélo ces derniers mois, mais maintenant il doit revendre ce vélo qu’il avait racheté à Cédric. Avant sa disparition je me permets une chevauchée cyclopède de bon matin. Extrêmement drôle, même si je ne suis pas très bien réveillée.

Vous souvenez de ce gâteau étrange que mes parents dénichèrent au bord d’un lac aux confins du Wyoming ? Là où les neiges printanières se retrouvent pour chanter la fin du printemps avant d’aller arroser les vastes ranchs de l’état. Là où la montagne prévient les explorateurs que l’ouest n’est pas accessible au premier venu et que si les pionniers ont pu trouver leur chemin depuis le mississippi, il se pourrait bien que leur chemin s’arrête là. On joue révolver sur table et vue sur la somptueuse chaîne des grands tétons. Eh kid, rêve un peu avant de reprendre la route d’Abilène. Un bison m’adresse la parole à l’aube. Je monte à bord du premier train et je m’installe au bar. Trop de vent et pas assez de poussière. Bon pour les mooses, mauvais pour le poker. Le gâteau était vraiment mauvais, et puis 11 mois ça peut bien se fêter 2 fois. Alors on remet ça dans des contrées moins sauvages et bien plus chaudes. Fort Collins, 29 août 2008, je n’ai que 8 jours de plus et la nuit est douce. La pâtisserie assure plus que jamais. 11 mois, du bleu et du blanc et du rose et un train. Manque plus qu’un mustang pour complèter le tableau. On met des bougies. Lumière, on souffle.

Cow-boy, look at this ! Très très beau ce gâteau. Sucre et crème garanties.

Je me régale à grandes bouchées et à pleines mains. Qui a déjà vu un kid utiliser une cuillère pour manger ? Certainement pas Butch Cassidy ou Sundance.

Qu’est ce que tu veux ‘pa ?

Le lendemain tombe un matin. C’est samedi, il fait un temps superbe à l’ouest de la prairie. Maman dégaine plus tôt que le brunch. Je danse sur papa. Oui, oui on a des yeux papa et moi, quelque part aux environs de ces petits points encore plein de sommeil.

Encore l’heure pour un peu de douceur avant la nouvelle journée et le voyage de papa vers l’est et la grande ville de D.C. Ce sera pour lundi.Cet après-midi là on profite de la lumière et de Fort Collins old town. Qui a parlé d’hiver ? Le kid sort les jambes à l’air et chapeau au vent.

Une petite visite au post office. On ne se lasse pas de ces lieux de transit des histoires et du chocolat Un goûter en terrasse sur la terrasse du café adour, non loin de la gare de Fort Collins. A vendre. Avis aux amateurs.Yaourts et fruits pour le kid.Et un peu d’exercice pour ne pas perde le pied. Regardez bien, je porte des chaussures. A force de les tanner j’ai convaincu mes parents de m’en offrir une paire. Noires. Les plus petites du magasin. Très chic.Le soleil est superbe. Old town va bien. On se promène.

Le week-end se termine et une nouvelle semaine passe. Papa part quelques jours de l’autre côté du pays là où les gens s’entassent autour de la capitale fédérale, où les campus rêvent de la vielle Angleterre et où les chercheurs testent du logiciel. Avion, bed and breakfast, réunions, avion, sticker Obama, retour. On voyage aussi un peu à travers Fort Collins pour vendre quelques unes des mes affaires. On ne fait pas d’excellentes affaires mais ma chambre est vide. Il y a des boites et des sacs et des bouts de mouchoir un peu partout dans l’appartement, je mange sur une chaise de grande. Mou lit reste, le sommeil du kid est précieux.
Un autre week-end arrive. Samedi, deux jours avant notre départ vers l’est, il fait un temps magnifique, un groupe de cow-boys burlesques a décidé de militer pour la protection de l’environnement et la maîtrise des débauches énergétiques. Ils se sont vêtus de tenues étranges et sillonnent quelques quartiers à vélo. Extrêmement étonnant.
Nous décidons de bruncher en ville et de monter à Rocky Mountain National Park. On aura toujours le temps de déménager demain. J’aime ça.6 septembre, on brunche dehors dans un endroit qu’on n’avait pas encore goûté le matin. Tout est bon et extrêmement abondant. On traîne au soleil, le café n’est pas trop fort.On traîne suffisamment longtemps pour qu’il soit l’heure de mon déjeuner. Papa me nourrit de légumes sucrés et de yaourt pendant que maman fait une ultime excursion chez le bijoutier indien qui aura rarement fait autant de business avec des français que pendant notre séjour à Fort Collins. Après ça on est contente toutes les deux.Et maman frime un peu avec sa nouvelle bague toujours juste adaptée à la taille de son doigt. Elle est belle cette bague. Mais non, pas celle en or, l’autre.Après tout ce brunch et ce soleil on prend enfin la direction de la montagne. On croise 2 jeunes big horn sheep sur le bord de la route. La température chute rapidement au cours de la montée. Je fais une petite sieste, les yeux de papa et maman sont écarquillés sur cette route qui était devenue presque familière. Il y a du monde à Bear Lake mais on trouve quand même une place et tout là haut les premières neiges sont déjà tombées.In extremis, nous faisons le tout de Bear Lake que nous avions entamé au mois de janvier au temps le lake ressemblait à une prairie plus blanche que la lune et où le chemin s’était déguisé en piste de ski de fond. Ce jour là l’eau est froide mais liquide.Un tour et quelques framboises plus tard, on descend un peu vers Alberta Falls.Les voilà. On reste un peu là à apprécier la montagne et toutes les histoires qui défilent devant nos yeux rêvant déjà de revenir. Bercée par la marche, je fais une petite sieste dans mon sac à dos vert.Un bel oiseau bleu nous accompagne sur quelques couplets sur le chemin de retour. Je rêve de chat violet. Mon sommeil est oxygéné.De retour à la voiture on prend un petit goûter face à la montagne.Et puis il est temps de partir. Allez les parents, en voiture ! Et quelle voiture ! Spéciale déménagement de retour. Notre ‘petite’ voiture noire n’est plus assez grande pour contenir toutes ces choses merveilleuses que nous voulons ramener en France. Alors on roule dans une vraie voiture pour quelques jours. Avec des lecteurs de dvd à l’arrière et des portières électriques. Lundi tout rentrera dedans. De justesse.Sur la route de retour vers Fort Collins on étoffe un peut notre collection de post offices. Dont le fameux qui se trouve dans un virage à côté d’un motel restaurant annoncé par une superbe diligence rouge. Et aussi le post office de la fameuse, l’unique et très étrange Masonville. Quelque part au-dessus de Fort Collins, là où la route se sépare en deux et où le lion des montagnes passe parfois en musardant à l’ouest de son territoire.Dimanche matin, il y a encore de l’internet. On bricole, on discute et on téléphone de l’autre côté de l’océan en énumérant quelques trucs qu’il faut faire avant de partir.Rester devant la caméra vous dites ? Mmmmh, je ne sais pas. Je vais faire un tour sous la table dans un recoin à peine assez grand pour un kid et je vous redirai.Déjeuner sur l’herbe. Les oiseaux sont content de prendre l’air et je ne connais pas encore tout sur les trains.

Mais si maman, rappelle toi, tu sais ce train qui avait des wagons multicolores dans lesquels tu pouvais voir des passagers lire des histoires en spirales pour ne pas avoir le vertige du paysage qui défile. Tu sais ?Maman, quelle chanceuse, elle a des longs cheveux tous doux. C’est beau.Finalement je décide de me tourner vers l’ouest pour plus de tranquillité et une compréhension plus précise de tous ces évènements qui m’entourent. Mes parents mangent, je bouquine. Ce truc sur les voyageurs qui lisent. Très mystérieux.Quand je me retourne, chacun est parti empaqueter ou ranger. Je profite du grand air.Ça se vide. Doucement. Je décide de zoner un peu à l’intérieur pour tenter de comprendre un peu ce qui se passe. Je ne sais pas. Je finis par dormir un peu. Les rêves, ça je comprends. Et aussi les chats qui chantent et les libellules qui dansent.

Dernière soirée avant de rentrer en France. On va grignoter quelques snacks et verres de vin californien chez Robert, Sherri. On leur laisse aussi une caisse de trucs qu’on n’a pas pu faire rentrer dans une quantité de bagages raisonnable. Puis on va diner tous ensemble. La soirée est froide. Bison chez Austin’s. Je bricole à droite à gauche pendant que les adultes regrettent le cuistot de la dernière fois. On reviendra.Le lendemain matin, tout est soudain très vide. Mes parents courent un peu partout. Papa se débarrasse des derniers trucs, il pleut.

Tout ce qu’on emmène tient dans ce petit tas de valise et de carton. J’hésite entre pleurer d’incompréhension et attaquer ces gros jouets qui ont pris la place de mon lit.
Finalement j’alterne entre les deux pendant quelques temps. Tout rentre dans la voiture avec le siège du kid, la poussette et autre dernières bricoles dont quelques milano et une micro dose de bombay saphirre. On rend le clés. Et voilà, nous sommes sur le départ. En vrai.

Un petit passage au pub avant de prendre la route.
Yaourt et légumes pour le kid.
Burgers pour les parents.Et puis on y va. La I-25, déglinguée. A l’ouest la montagne. A l’est l’océan. Il ne pleut plus. Je fais une petite sieste. Ça roule. L’aéroport, les bagages, on n’oublie rien. Papa rend la voiture. Il fait déjà froid, la pluie s’est arrêtée.Le temps de faire emballer notre carton dans trois kilomètres de plastique transparent et on s’engage dans la file avec tous nos trucs et nos bidules et nos livres et notre boite indestructible et nos ordinateurs et ma poussette et les manteaux de l’hiver dernier et tutti et quanti et même un cookie que je brandis fièrement au-dessus de mon cosy.

15 minutes dans la file et plus d’une demi-heure au comptoir. On enregistré nos 6 bagages pour un total légèrement supérieur à 100 kgs. Je me suis surprise à être plutôt calme et patiente avec ces hôtesse de la Lufthansa, débutante et un peu bizarre.
Maintenant il ne nous reste plus que nos bagages à main.
Comme ça vous trouvez que ça fait encore beaucoup ?
Il n’y a plus que l’essentiel et un peu de papier.Je profite d’une dernière vue sur les voies d’accès à l’aéroport de Denver. Splendide ces vitres à ma hauteur.

Ensuite, direction la sécurité où nous devons défaire une petite moitié de no bagages, plier la poussette et autres réjouissances. Les petits pots passent, le lait passe, les yaourts nous sont confisqués. Ce n’est pas écrit ‘for babies’ dessus.
On remballe nos affaires, direction la porte d’embarquement. Papa se la coule douce sur le tapis roulant pendant que maman et moi avançons fièrement sans un regard en arrière. Chapeau de cow-boy vissé sur la tête, maman fonce.
L’avion nous attend à la porte. On s’installe pour une courte attente. Le temps de mon goûter et d’une petite pizza au pepperroni pour mes parents. Il faut bien profiter encore un peu des joies culinaires de ce grand pays.Et puis c’est l’heure d’embarquer. Dans la confusion ambiante, on n’avait pas réalisé que nous pouvions embarquer avant tout le monde sous prétexte que le kid est encore bel et bien un kid. Mais bon, on monte, on trouve une place pour tous nos bagages à main et je me mets rapidement à explorer notre nouvel espace pour les 11 prochaines heures.

Finalement le personnel de bord nous souhaite la bienvenue en anglais et en allemand, le commandant de bord nous indique que nous allons bientôt partir et que notre destination est Francfort en Allemagne, je monte sur les genoux de maman qui boucle sa ceinture, on regarde les consignes de sécurité, l’avion se met en bout de piste.
Et ça y est, on décolle, direction l’est. On s’élève rapidement au-dessus de la grand plaine à l’est de Denver et puis au-dessus des nuages. Au revoir le Colorado. Je bouquine un peu de magazine de bord.
Un peu plus tard une hôtesse installe un petit lit pour moi et après un petit biberon je m’installe pour dormir. Papa et maman regarde vaguement quelque film pas très passionnant en dégustant un délicieux chicken or pasta (c’est un choix, fabuleux non ?). Et puis l’avion rejoint la nuit, tout le monde essaie de dormir un peu, la cabine est calme, c’est le long voyage. On remonte vers le Canada, Nebraska, Missouri, Wisconsin, Ontario, Québec, Terre Neuve, le Groenland, le sud de l’Islande, le large de l’Irlande, le sud de l’Angleterre et puis l’Allemagne. Entretemps le jour l’avion a rejoint le jour de l’autre côté du monde et vers une heure du matin à notre horloge biologique un soleil lumineux commence à éclairer la cabine. Petit déjeuner, café Lufthansa, biberon whole foods.
Atterissage.
Après avoir laissé sortir tout le monde nous nous retrouvons dans cet aéroport géant et très lumineux. Ce chapeau venu tout droit de Cheyenne, Wyoming nous rappelle où se trouve ce temps qui frappe derrière nos paupières.On récupère le siège auto qui avait décidé de rester un peu dans l’avion et on y va.

Une longue, très longue et très chargée traversée de l’aéroport de Francfort. Et il est grand l’aéroport de Francfort, très grand. De vastes halls gris et métallisés, des tapis roulants et des vitres qui nous donnent un aperçu du trafic aérien là dehors. Et dans la première moitié de notre traversée on ne voit personne ni une boutique. Juste un chapeau atterri tout droit de Cheyenne, quelques vestes de peau et un kid dont le corps dort et les yeux s’écarquillent de temps de lumière et d’aéroport au milieu de la nuit.

Plus tard, ces vastes couloirs vides deviennent vrai aéroport, boutiques de luxe, foule de voyageurs aux tenues adaptées à tous les climats du monde et de chariots roulant des valises et des sacs et des histoires et des caisses et des enfants et des chapeaux et des clubs de golf et des vanity cases et des parachutes et des saxophones et des livres et des idées de roman et un peu de poussière glissée d’un porche. Et aussi des contrôles de sécurité.
On défait, on passe et on refait.
De l’autre côté de la barrière on roule encore un peu, mes bottes n’en peuvent plus de ne plus sentir le désert, le chapeau de maman est fatiguée de tant de verre. Voilà notre port d’embarquement. On attend encore un peu, le temps d’un petit pot rescapé de nos courses à whole foods et d’un voyage transatlantique. Papa se paye un twix, point trop d’Europe trop vite.
Vient enfin l’heure d’embarquer. Le kid monte en priorité, éperons obligent.
Siège, coffre, poussette, tortue, règles d’évacuation, capitaine, hôtesse, piste, accélération, je suis épuisée, décollage, ceinture, mes yeux se ferment, vue aérienne, nuages, je dors. Café d’avion, Paris vue du ciel, descente vers Charles de Gaulle. Je me réveille un peu. Descente encore, ciel gris, piste, atterrissage. On est arrivé en France. A l’est.

On récupère nos bagages. Heureuse surprise, ils sont tous arrivés, entiers, un seul a été fouillé par la sécurité américaine. Mes 2 grand-pères et ma tante Sandrine sont là pour nous accueillir. On est très fatigués mais content d’être arrivés. Un petit café avant l’ultime étape de notre voyage vers Rennes. Heureusement, tous nos trésors rentrent, de justesse, dans la voiture de Jacques. Et on peut même caser tous les passagers. Le ciel se dégage, l’après-midi est bien entamé quand on quitte l’aéroport. Trafic parisien, halte d’autoroute, croissant d’aire, crépuscule, 21h. C’est la vraie arrivée. Cette fois on s’arrête vraiment.
Surprise ! Une nouvelle chaise m’attendait de ce côté de l’océan, et même quelque purée de courge. Je ne sais plus si c’est l’heure de dormir ou de manger ou de lire alors, au cas où, je prends un petit encas.Les nuits suivantes furent agitées et les matinées endolories. Dès le lendemain on est allé déposer quelques valises dans notre nouvel appartement, à Rennes. Voilà un petit aperçu de nos effets dans le salon. Grand et encore vide à ce moment-là. Je trouve quand même quelque chose à escalader pour me mettre debout et j’explore à quatre pattes. Au fond à droite il y a une petite chambre pour mon lit et tous mes livres.L’après midi on fait un petit tour dans le old town Rennes. Plus grand et haut que Fort Collins. Beaucoup plus piéton aussi. On boit un café à République. Il fait encore un peu chaud. Un jour je marcherai toute seule.Les jours suivants on enchaine un tas de trucs passionnants en commençant par une visite chez la pédiatre le second jour, un peu de déménagement de meubles et de cartons et de piano. Et puis de longues heures de rangement et de déplacements en tous genres. Là, je peux me rendre utile et je n’hésite pas une seconde à aider mes parents à vider les divers cartons et valises. Bien sûr, je prends un grand soin de les laisser ranger tout ça pendant que je prends un bain de vêtements. Splendide !Petit à petit, certaines zones se dégagent et d’autres se remplissent un peu plus. Je peux reprendre un peu de lecture. Urban babies n’a jamais été autant d’actualité.Petit à petit, certaines zones se dégagent et d’autres se remplissent un peu plus. Je peux reprendre un peu de lecture. Urban babies n’a jamais été autant d’actualité.Plus tard je passe à un repas un peu plus complet du haut de ma nouvelle chaise avec des trucs qui tournent à portée de main.

Le week-end arrive. Toutes nos affaires sont dans l’appartement à défaut d’être bien atteignables. On peut aller faire un tour. Direction la côte bretonne. Au nord. La mer, le début de l’océan, le continent qui n’en finit pas de s’arrêter. Il fait beau, c’est dimanche, je regarde ça, sceptique.Maman essaie bien de m’y faire goûter par les pieds, mais décidément je n’y crois pas. Trop liquide, pas assez de rochers et d’altitude. Mon chapeau me protège du soleil et je saute pour me protéger de la mer.Finalement je m’éloigne en marchant, escortée. Je regarde cette vaste étendue aquatique avec le recul qu’elle mérite.Je raconte toute cette eau à papa.Et puis je rigole. Le voyage est fini, le soleil est là, le vent nous accompagne gentiment. Et en y réfléchissant bien cet océan doit bien se trouver à l’ouest de quelque part. Le kid pourra bien y trouver une nouvelle place.

1 commentaire:

ISABELLE a dit…

Que je suis contente de retrouver les aventures d'Alice car on ne connaissait pas tout.
Mais encore une fois, jamais contente cette Tata, j'espère que l'on pourra avoir la suite.
Gros bisous à vous tous de tous les Gachot