mardi 12 août 2008

summer

Jardin, escalade, biberon, clint eastwood, le grand cerf, une boule rouge, la table basse, quatre pattes, sieste, dents, soleil, petits poissons, cubes, orages, promenade, chambre, pizza, mall, rangement, destruction, jet, gravité, équilibre, assise, bascule, rêves. Hop! Une nouvelle semaine est passée à la vitesse d'un chat violet qui prend le thé.
J'ai pratiqué une des bêtises aimablement transmise par ma tante Sandrine. Un verre avec de l'eau dedans, une main dans le verre, et l'eau se retrouve projetée plus ou moins éparpillée dans la pièce.
Plus sérieusement, ce qui m'occupe beaucoup quand je n'ai pas mal au dent: je me lève à la force de mes bras, je me remets assise et ainsi de suite. Fatigant mais très intéressant et je progresse vite.
Mercredi je suis restée avec papa pendant que maman était ailleurs. Je l'ai bien aidé dans ses lectures et même un peu de rédaction.
J'en aussi profité pour découvrir un peu l'herbe et en détruire une petite partie. C'est pour mieux la comprendre et l'intégrer à mon monde, dit le livre. C'est étrange et on peut la transférer de la terre à la pochette jaune de papa.
Ex-trê-me-ment intéressant je vous dis. Et il y a de la lumière dessus et des fois de la terre aussi. Il faut se concentrer et y passer longtemps, mais on peut vraiment découvrir de nombreuses nouvelles connaissances dans l'herbe.
Bon, évidemment, quand l'orage arrive, il vaut mieux décider qu'on est sait assez sur l'herbe pour aujourd'hui et qu'on peut très bien passer un peu de temps à étudier les différentes poussières du tapis. Un gros orage ça, accompagné du vent, du tonnerre, de la pluie et du froid. Un peu sérieux quoi.
Pour se remettre de ces émotions météorologiques, rien de tel qu'un peu (?) de chocolat. Et quoi de mieux qu'un cupcake double chocolat pour concentrer plein d'un peu de chocolat? Elle est forte ma maman! Et elle fait disparaitre une bonne partie de notre stock de chocolat dans ces trucs-là, je peux vous le dire.
Samedi on est allé à Denver. C'est bien Denver, on peut faire un peu de voiture pour y aller, il y a des tas de magasins et on peut y manger aussi bien qu'à la maison. Notre tour a commencé par une halte dans un diner qui nous guettait depuis des mois mais dans lequel on n'était jamais entré. Ouvert 24h / 24, avec un comptoir, du skaï et une enseigne qui flashe la nuit. Un beau diner. Et pour bien commencer, le déjeuner du kid!
Puis celui des parents (oui, il est beaucoup plus grand et riche que le mien).
Pour oublier cette débauche de nourriture, je me plonge dans la lecture ardue d'un ouvrage violet en norvégien avec des poils. Ardu, passionnant, au toucher extrêmement instructif, ce livre n'a pas fini de m'étonner.
Et puis on s'en va, un peu plus loin dans Denver. Dernières vues sur le Denver Diner.Arrêt suivant: Cherry Creek Mall. Un nom à faire rêver toutes les consommatrices du Colorado et peut-être même du Kansas. Un endroit fabuleux éclairé de millions d'watts. Un endroit où même le feux mauvais jazz est joué par des vrais gens au milieu de la grande danse achats. Toutes ces émotions fortes me font tourner la tête et je dois m'asseoir quelques instants dans un fauteuil en cuir gentiment mis à disposition par Levi's. J'en profite pour vider le sac de maman sous le regard bienveillant de l'appareil photo. Génial ces cartes de crédit.
Notre petit tour à Denver continue avec le jardin botanique. C'est notre première visite dans cet endroit de Denver tellement célèbre qu'il est dans mon livre sur Denver. Le temps d'atteindre la serre tropicale...
Je me suis endormie. Je laisse mes parents admirer pendant que je rêve d'océan et de tortues. A moins que je ne lutte contre la douleur infligée par ces maudites dents qui reviennent me percer les gencives. En haut cette fois.
Après la serre, on passe devant les nénuphars, des arbres étranges, des tas de fleurs, d'herbes colorées, des mariées, des cactus, des demoiselles d'honneur, des recoins zens, des roses, des clones de demoiselles d'honneur, un jardin potager, un trio à cordes, des photographes.
Et encore des fleurs. C'est très beau.
Suffisamment beau pour que je finisse par me réveiller.
Dans ce jardin il y aussi, disséminée dans des endroits plus ou moins stratégiques, des panneaux peints censés représenter le concept de nature en ville. C'est beaucoup moins convaincant que les fleurs, mais on finit par trouver celui-là. Le concept de nature apparait certainement dans une abstraction qui nous dépasse. Par contre l'idée d'heure du thé et d'une petite fille qui se serait endormie au passage d'un lapin en retard semblent dominer cette représentation de la ville. Etonnant.
Enfin, tout ça c'est très bien, mais j'ai faim. Deux petits pots et un yaourt pour le goûter. Et il ne pleut même pas pendant que je mange sur l'herbe en observant l'arrivée de tous les invités pour un des mariages qui doit se dérouler bientôt. La collection de demoiselles d'honneur bleues avec des grands nœuds arrive au moment où nous quittons le jardin. Dernier arrêt pour la journée: REI. Un immense magasin d'articles d'outdoor installé dans une ancienne usine hydro électrique le long de la Platte river, non loin de LoDo Denver. C'est un chouette quartier réhabilité où on peut trouver les même magasins que partout ailleurs, mais dans un cadre un peu original.
Voilà le centre ville là-bas. Et des baigneurs dans la Platte malgré le temps couvert de ce samedi.
Et là c'est ma maman et moi, en Amérique, bien à l'ouest du Mississippi. On est contentes.
Après ça, la route de retour n'a rien d'intéressant. La I-25 nord, sortie 268, Prospect, Shields, Elizabeth, City park, Plum et on est arrivé. Je dors tout le long.
En arrivant, je prends un bain, maman m'observe, papa prépare le barbecue. La nuit tombe, notre appartement aux regards extérieurs.
Le dimanche passe sans aucun évènement notable. On appelle notre famille sur un autre continent, je m'exerce au mouvement autonome, je mange de la nourriture colorée et plutôt liquide, mes parents mangent du bison nettement moins liquide et coloré mais ils semblent l'apprécier malgré tout. On commence à trier, à ranger (et déranger en ce qui me concerne) pour notre retour en France. Le ciel est gris, j'ai mal aux dents. Un dimanche. Vivement la semaine prochaine.

1 commentaire:

ISABELLE a dit…

Mercredi 20 Aout 2008 - Joyeux mensuversaire petite Alice. Pour le prochain, on sera avec toi. Gros bisous de ta tata et les garçons